Mes bien chers enfants,
C’est surtout à vous que je m’adresserai, puisque vous avez aujourd’hui le grand bonheur, le grand avantage, de recevoir le sacrement de confirmation.
Aujourd’hui, hélas, ce sacrement est quelque peu négligé. Il semble que le sacrement de confirmation n’est plus absolument nécessaire, que puisque l’on a reçu le baptême, on ne voit pas bien pourquoi il y aurait encore un sacrement qui nous conférerait, nous donnerait les grâces particulières du Saint-Esprit, puisque le Saint-Esprit est déjà donné en effet, dans le baptême.
Est-ce que réellement Notre Seigneur aurait institué ce sacrement d’une manière facultative ? Estce que par le fait même que Notre Seigneur a voulu ce sacrement, est-ce qu’il n’a pas voulu que nous le recevions ? C’est évident. Et que l’Église a toujours enseigné que nous devions recevoir le sacrement de confirmation.
Que quelqu’un, par exemple, qui veut soit recevoir le sacrement de l’ordre, soit le sacrement de mariage, s’il n’a pas reçu le sacrement de confirmation, il doit recevoir le sacrement de confirmation – préalablement. C’est une obligation.
Et pourquoi une obligation ? Une obligation parce que nous avons besoin à l’âge où nous commençons à prendre conscience des difficultés de notre vie chrétienne, nous avons besoin de grâces particulières. À votre âge, vous grandissez, vous avez réfléchi, vous avez déjà étudié et vous savez parfaitement que ce n’est pas facile de garder la grâce du baptême. Qu’il y a beaucoup de difficultés, beaucoup de tentations, beaucoup d’épreuves et que l’on est parfois plus tenté de faire le mal que le bien. Surtout dans le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui, avec tous les moyens que le démon a à sa disposition pour essayer de nous entraîner dans le péché. Alors il est évident qu’aujourd’hui, plus que jamais, on a besoin du sacrement de confirmation à votre âge.
Et c’est pourquoi, remerciez vos parents, remerciez les prêtres qui vous ont préparés, tous ceux qui se sont penchés auprès de vous, afin de vous expliquer ce qu’était le sacrement de confirmation. Remerciez-les de tout votre cœur et préparez-vous à bien recevoir le sacrement de confirmation, de la manière la plus abondante qu’il soit, la plus abondante possible. Que vos cœurs soient largement ouverts à la grâce. Dites dans vos cœurs, dans vos consciences : Que le Saint-Esprit vienne en moi ; qu’il me remplisse de ses dons afin que je ressemble davantage à Notre Seigneur.
Voilà ce que nous devons demander, afin de nous préparer au combat de la vie chrétienne. Car, en définitive, nous savons que la vie chrétienne est un combat, une lutte continuelle. Notre Seigneur nous l’a dit. Nous devons lutter pour obtenir la couronne du Ciel, pour obtenir la couronne dans la lutte que nous devons mener pour avoir la victoire et atteindre la vie éternelle.
Dans ce combat, quelle est l’arme que l’évêque vous donne ? Cette arme, c’est celle de Notre Seigneur Jésus-Christ. Comment Notre Seigneur Jésus-Christ a‑t-il manifesté sa victoire ? Comment a‑t-il conquis sa victoire ? Par la Croix, par la Croix Notre Seigneur Jésus-Christ a vaincu le monde, a vaincu le démon, a vaincu la mort, a vaincu le péché. C’est la grande victoire de Notre Seigneur Jésus-Christ, par sa mort, par sa Croix, par son Sang.
Est-ce que nous, nous pouvons espérer, nous pouvons demander à avoir une autre arme, un autre signe de victoire que celui de Notre Seigneur ? C’est la Croix qui nous fera gagner notre victoire. La Croix, c’est-à-dire le sacrifice.
Eh oui, nous ne devons pas avoir peur de ce mot : du sacrifice. Nous devons nous sacrifier. Nous devons mourir à tous nos mauvais penchants, à tous nos mauvais instincts, aux péchés qui sont en nous. Nous devons faire en sorte qu’ils meurent, par la Croix de Notre Seigneur Jésus-Christ.
Et c’est pourquoi tout à l’heure, vous verrez que l’évêque, en donnant le sacrement de confirmation, impose sa main sur votre tête et fait sur votre front le signe de la croix avec le Saint-Chrême. Car vous aurez toujours à penser que vous êtes marqués de la Croix et par conséquent marqués du signe de la victoire de Notre Seigneur. Mais avant d’avoir la victoire, avant d’arriver à la victoire, il faut passer par la Croix.
Notre Seigneur l’a dit : « Si vous voulez être mes disciples, suivez-moi et portez votre croix ». Tous les jours, hodie, chaque jour il faudra porter notre croix. C’est là le signe de notre victoire et le moyen de notre victoire, la voie de notre victoire. Comme Notre Seigneur a eu sa victoire. Et, par la Croix, nous arriverons à la résurrection. Par la Croix nous arriverons à partager la gloire de Notre Seigneur Jésus-Christ.
Voilà ce que l’évêque va vous donner dans quelques instants et que vous retiendrez. Vous retiendrez cette leçon, mes chers enfants. N’ayons pas peur de la Croix. Les épreuves ne manqueront pas pour vous, comme elles n’ont pas manqué pour vos parents, comme elles n’ont pas manqué pour tous les hommes qui sont passés sur la terre.
Malheureusement, beaucoup ne savent pas profiter des épreuves que le Bon Dieu leur donne. Le Bon Dieu les envoie précisément pour nous détacher des choses de la terre, pour nous attacher aux choses du Ciel et beaucoup de gens ne comprennent pas.
Vous chrétiens, et vous chrétiennes, vous devez comprendre cela, que le chemin du Ciel, c’est le chemin du Calvaire. Et l’évêque, tout à l’heure va donc vous le signifier d’une manière claire. Et dans l’oraison qu’il va prononcer il le dira d’une manière aussi claire.
Voilà ce que je voulais vous dire. Et en terminant, je demande à la très Sainte Vierge Marie, qui elle est remplie du Saint-Esprit et par qui nous recevons toutes les grâces, la grâce de la confirmation que vous allez recevoir dans quelques instants, c’est par la très Sainte Marie que vous la recevrez ; les Pères de l’Église comparent la très Sainte Vierge Marie, au cou, dans le corps de l’Église.
Notre Seigneur Jésus-Christ est la tête, la très Sainte Vierge Marie est le cou. Toutes les grâces passent par la très Sainte Vierge Marie, pour arriver aux membres de Notre Seigneur Jésus-Christ.
Demandons donc à la très Sainte Vierge Marie, tous ensemble, vos parents, vos amis et particulièrement vos prêtres, tous ceux qui sont ici présents prieront pour vous ; demandons à la très Sainte Vierge Marie de vous donner ses grâces en abondance.
Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il.