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Clocheton. Crédit : Pascal Deloche / Godong

C’est par vos mains, par vos dons conti­nuels, par votre immense géné­ro­si­té que nous pou­vons mani­fes­ter aux yeux de tous com­bien notre fidé­li­té à l’Église est source de vie, de beau­té et de sainteté.

Dans un dio­cèse, une église est mise en vente. Un tel évè­ne­ment n’est pas rare aujourd’hui : s’il n’y a plus de fidèles, l’église est une charge et, en bon ges­tion­naire, il faut s’en débarrasser.

Cette église convien­drait tout à fait pour rem­pla­cer la pauvre cha­pelle où nous célé­brons la messe tra­di­tion­nelle, chas­sée depuis plus de 30 ans des églises ven­dues aujourd’hui. C’est une somme impor­tante qu’il faut débour­ser, mais l’ensemble en bon état ne néces­site pas de gros tra­vaux de restauration.

Après ren­sei­gne­ment, le dio­cèse met trois condi­tions à l’acquisition de ce monu­ment : ne pas le trans­for­mer en dis­co­thèque, ne pas le vendre à une secte, ne pas le céder aux catho­liques traditionalistes.

Nous com­pre­nons l’interdiction de trans­for­mer l’église en dis­co­thèque ou de la vendre à une secte, mais refu­ser de la rendre à la litur­gie tra­di­tion­nelle pour laquelle elle a été construite, est un drame qui mani­feste la déso­la­tion de l’Église de France !

Nous sommes contraints alors d’acquérir des locaux com­mer­ciaux pour les trans­for­mer à grands frais en cha­pelles dignes de rece­voir le Saint Sacrifice de la messe.

Quelquefois des églises au pas­sé glo­rieux nous sont confiées pour évi­ter d’être aban­don­nées ou trans­for­mées en amphi­théâtre ou en salle d’exposition. Ainsi de la Collégiale Notre-​Dame à Thouars, de la petite église des Plats-​Saint-​Clément proche de Brive, de la cha­pelle du Férétra à Toulouse qui abri­ta en son temps les reliques de saint Thomas d’Aquin, ou encore du joyau qu’est la cha­pelle Notre-​Dame-​de-​Consolation à Paris, majes­tueux mémo­rial de l’incendie du Bazar de la Charité à la fin du 19e siècle.

Ces églises, nous les ache­tons aus­si pour les arra­cher à un usage pro­fane, ain­si des deux cha­pelles de la Visitation à Besançon et au Puy-​en-​Velay. Que de sou­cis pour rendre leur splen­deur pre­mière à ces sanc­tuaires au cœur des villes !

Parfois, nous ache­tons un local pour les fidèles d’une région arri­vés plus récem­ment dans le beau com­bat de la res­tau­ra­tion de la litur­gie tra­di­tion­nelle. Il faut amé­na­ger le plus décem­ment pos­sible ces han­gars ou ces maga­sins en cha­pelles priantes et recueillies. Les confrères font mer­veille pour trans­for­mer ces locaux qui res­tent pauvres et humbles de l’extérieur, mais qui brillent à l’intérieur des beau­tés de la pré­sence réelle.

Enfin, nous construi­sons des églises. Ce fut le cas à Saint-​Joseph-​des-​Carmes, à La Placelière et à Nantes, ou encore à Guer. La région de Caen voit s’élever une église magni­fique grâce au talent de l’architecte, et près de Lyon, à Marlieux, sont lan­cées les démarches pour obte­nir le droit de construire une grande cha­pelle pour l’école et pour les fidèles des alen­tours qui se font nombreux.

Avec les églises, les prieu­rés à la cam­pagne sont néces­saires pour héber­ger les prêtres, les frères et les reli­gieuses comme le dési­rait Mgr Lefebvre. A Villepreux près de Versailles, les confrères sont main­te­nant ins­tal­lés dans un bel endroit qui doit accueillir dans les pro­chains mois l’école Saint-​Bernard de Bailly deve­nue trop petite. A Reims, après avoir confié école pri­maire et prieu­ré atte­nant aux domi­ni­caines, nous nous sommes ins­tal­lés à quelques kilo­mètres dans une nou­velle mai­son qui demande de lourds tra­vaux. En Vendée, le prieu­ré, la cha­pelle, tout est trop petit. Bientôt, à quelques kilo­mètres de l’école pri­maire, ces locaux exi­gus seront rem­pla­cés par de vastes bâti­ments qui devien­dront prieu­ré, cha­pelle et salles parois­siales pour le plus grand bien spi­ri­tuel de tous.

Depuis plus de 50 ans, la Providence veille à appor­ter les moyens de ce déve­lop­pe­ment. Ceux qui pré­sident à ces acqui­si­tions, à ces réno­va­tions, à ces amé­na­ge­ments, aux entre­tiens qui ne cessent pas et peuvent don­ner le ver­tige, sont témoins de la géné­ro­si­té inlas­sable de la Bonté divine et des miracles qu’elle accom­plit pour don­ner en temps et en heure les fonds néces­saires. La Providence exerce la patience ; quel­que­fois l’inquiétude pour­rait poindre à l’horizon. N’avons-nous pas vu trop grand ? Bâtir aujourd’hui des églises alors que tant sont vides, n’est-ce pas pré­somp­tueux ? Cet argent dépen­sé ne serait-​il pas plus utile à sou­la­ger la misère qui nous entoure ?

Ces inquié­tudes sont rapi­de­ment balayées parce que la litur­gie catho­lique doit se réa­li­ser dans les lieux les plus splen­dides. Alors que le Nom de Jésus est blas­phé­mé à tous les coins de rue, il est juste de rendre gloire à Notre-​Seigneur dans des temples magni­fiques. Il est néces­saire de rap­pe­ler au monde qu’au Fils de Dieu est dû tout hon­neur et toute gloire, et qu’à sa très Sainte Mère, aus­si, on doit un culte par­ti­cu­lier et remar­quable dans des sanc­tuaires qui lui sont entiè­re­ment consacrés.

Parce que la litur­gie tra­di­tion­nelle est ban­nie des églises qui lui reviennent de droit, il est bon de mon­trer la vita­li­té de la Tradition par ces belles construc­tions. Alors que les églises dépeu­plées, sou­vent aban­don­nées, nous sont refu­sées, la puis­sance divine per­met d’en rebâ­tir de nou­velles, de les rem­plir d’une foule tou­jours plus nom­breuse de fidèles fuyant la tris­tesse mor­bide de la litur­gie moderne pour par­ti­ci­per aux splen­deurs vivi­fiantes de la Liturgie sainte et éter­nelle de l’Église Catholique.

Chers fidèles, vous par­ti­ci­pez depuis de nom­breuses années à cette œuvre enthou­sias­mante de res­tau­ra­tion et de recons­truc­tion de la cité Catholique où règne le Christ Sauveur. Nous avons encore et plus que jamais besoin de vous !

Au milieu d’un monde qui tra­vaille à la mort de Dieu, dans son admi­rable gou­ver­ne­ment, le Dieu Vivant vous fait acteur de cette res­tau­ra­tion, de cette résur­rec­tion devrait-​on dire. C’est par vos mains, par vos dons conti­nuels, par votre immense géné­ro­si­té que nous pou­vons mani­fes­ter aux yeux de tous com­bien notre fidé­li­té à l’Église est source de vie, de beau­té, de magni­fi­cence et de sainteté.

Notre cœur doit chan­ter une hymne inlas­sable d’action de grâce pour tant de bien­faits. Les épreuves sont nom­breuses pour cha­cun, mais le règne du Christ qui s’établit secrè­te­ment dans les cœurs, se mani­feste d’une façon très concrète à la vue de tous dans ces amé­na­ge­ments, dans ces res­tau­ra­tions, dans ces construc­tions. C’est une preuve mani­feste que notre com­bat est béni de Dieu.

Source : Lettre aux amis et bien­fai­teurs du District de France n°96

FSSPX Assistant du District de France

M. l’ab­bé Loïc Duverger est actuel­le­ment l’Assistant du District de France de la FSSPX. Il a été aupa­ra­vant supé­rieur du District d’Afrique.