« Je suis Notre-Dame du Rosaire. Que l’on continue à réciter le chapelet tous les jours ». Cette phrase de Notre Dame, prononcée à Fatima le 13 octobre 1917, doit nous aider à persévérer dans la récitation du chapelet quotidien, tout au long de ce mois d’octobre, mois du Rosaire, mais aussi bien après. « Celui qui persévérera dans la récitation de mon rosaire », dit encore la Très Sainte Vierge au bienheureux Alain de la Roche, « recevra toutes les grâces qu’il demandera ».
La lecture de quelques phrases-clés
Ce qui peut nous encourager à persévérer, c’est d’abord la lecture de quelques phrases-clés, louant cette méthode de prière. Ainsi Léon XIII, pape qui a beaucoup écrit sur le sujet, affirme : « Le Rosaire fait partie des méthodes de prières les plus puissantes et les plus agréables à la Très Sainte Vierge. C’est la Reine du Ciel elle-même qui a attaché à cette prière sa grande efficacité ». Grégoire XIV, pour sa part, affirme : « C’est le moyen le plus merveilleux pour détruire le péché et recouvrer la grâce ». Pie IX ajoute : « Le Rosaire, qui est un petit évangile, donne à celui qui le récite assidûment la paix promise dans l’évangile ». Enfin, comment ne pas citer saint Louis-Marie Grignion de Montfort ? « Nous conseillons le Rosaire à tous : aux justes pour persévérer et croître dans la grâce de Dieu ; aux pécheurs pour sortir de leurs péchés ».
Cette méthode de prière est puissante en raison du rôle de la Très Sainte Vierge. Elle est mère de Dieu, mère du Sauveur. Elle a accompagné son Fils jusqu’au calvaire, source de toutes les grâces. Saint Pie X ajoute dans son encyclique Ad diem illum : « La Très Sainte Vierge mérita d’être la co-rédemptrice du genre humain, et, par conséquent, dispensatrice de tous les dons que Jésus-Christ nous a acquis par son sang ». Elle dispense donc les grâces du Calvaire et Elle veut, entre autres, les distribuer par le rosaire qu’Elle a tant recommandé.
Les conseils de Saint Louis-Marie Grignion de Montfort
Ce qui peut, ensuite, nous encourager à persévérer dans la récitation du chapelet et du rosaire, ce sont les conseils que donne saint Louis-Marie. Il dit qu’il faut d’abord chasser les distractions volontaires. Elles constituent « une grande irrévérence, qui rendrait nos rosaires infructueux. Comment ose-t-on demander à Dieu qu’Il nous écoute, si nous ne nous écoutons pas nous-mêmes ». Il faut prendre ensuite les moyens, explique-t-il,de diminuer les distractions involontaires. « Mettez-vous en la présence de Dieu, croyez que Dieu et sa sainte Mère Vous regardent. Représentez-vous, dans l’imagination, Notre Seigneur et sa Très Sainte Mère dans le mystère que vous honorez ». Alors ? Le rosaire n’est plus seulement une prière vocale répétée, mais il est aussi la méditation des mystères joyeux, douloureux et glorieux. Léon XIII dit : « Il ne suffit pas de parler à Dieu n’importe comment, il faut contempler et méditer de façon à en retirer un enseignement pour mieux se conduire ». Est-ce difficile ? On ne médite pas, explique le même pape, des dogmes et des articles de foi. Ce sont plutôt des événements à se représenter, des scenes à contempler.
« Qu’on se les imagine avec toutes leurs circonstances : le lieu, l’époque, les personnages ; l’esprit en sera plus attentif ». Et saint Louis-Marie achève de nous convaincre : « Les mystères du rosaire sont les œuvres de Jésus-Christ et de la Très Sainte Vierge. Ils sont remplis de perfection et d’instruction profondes et sublimes, que le Saint-Esprit découvre aux humbles et aux âmes simples qui les honorent ».
Prenons donc notre chapelet !
Prenons donc notre chapelet pendant ce mois, surtout… si nous négligeons de le faire habituellement. Si nous n’avons pas l’habitude de réciter un chapelet quotidiennement, nous aurons peut-être du mal, au début, à le faire. Alors, pourquoi ne pas profiter de ce mois pour réciter, dans un premier temps, trois dizaines par jour ? Cela prend moins de dix minutes. Demandez ensuite à Notre Dame la grâce de persévérer après le mois d’octobre…
Abbé Vincent Grave
Source : Lou Pescadou n°194