La dévotion au Rosaire, qui a obtenu la victoire de Lépante, a été encouragée par tous les papes.
En ce 7 octobre, nous fêtons le 450ème anniversaire de la victoire catholique de Lépante sur une flotte ottomane réputée invincible. Le Pape saint Pie V avait instamment demandé à la chrétienté de réciter le rosaire avant la bataille. Depuis ce jour, Notre Dame de la Victoire, puis Notre Dame du Rosaire, est spécialement honorée dans l’Église.
La dévotion de saint Pie V pour le saint Rosaire s’inscrit dans le zèle constant que pratiquement tous les papes ont manifesté avec ardeur à l’égard de cette dévotion.
En voici quelques exemples :
« Le Rosaire est l’arbre de Vie qui ressuscite les morts, guérit les malades et conserve la santé à ceux qui l’ont déjà » (Nicolas IV).
« Le Rosaire est un moyen donné du Ciel pour apaiser la colère de Dieu » (Grégoire XIII).
« Chaque jour des biens immenses arrivent au peuple chrétien par le Rosaire » (Urbain V).
Le Rosaire est « le trésor des grâces » (Paul V).
« Le Rosaire est le moyen le plus merveilleux pour détruire le péché et recouvrer la grâce » (Grégoire XIV).
« Le Rosaire est un remède souverain aux erreurs et aux vices » (Benoît XIII).
Le Rosaire est « La gloire de l’Église Romaine » (Jules II).
Léon X compare le Rosaire à « un mur qui arrête les malheurs prêts à fondre sur l’Église ».
« Le Rosaire est spécialement approprié pour détourner du monde les dangers qui le menacent » (Sixte IV).
« Le Rosaire est la prière la plus efficace pour accroître dans le cœur des fidèles la dévotion à Marie » (Pie IX).
De 1883 à 1901, Léon XIII écrivit douze Encycliques sur le saint Rosaire. Fait unique dans les annales de l’Église : un même Pape écrivit un grand nombre d’Encycliques, décrets et lettres portant sur le même sujet. En voici quelques extraits : « Le Rosaire condense en lui tout le culte qu’on doit à Marie. Pour honorer Marie et mériter ses faveurs, il n’y a pas une meilleure prière que le Saint Rosaire ». « Nous l’affirmons de nouveau et avec énergie : c’est dans le Rosaire que nous mettons notre plus ferme espérance. Fasse Dieu que cette dévotion retrouve en tous lieux son antique ferveur, soit aimée et pratiquée comme un éclatant signe de reconnaissance entre les chrétiens et comme le meilleur moyen d’obtenir la clémence de Dieu ». Le Rosaire est « l’expression la plus accomplie de la piété chrétienne ». Le Rosaire est « une prière incomparable et d’une efficacité souveraine ». « Il y a sans doute plusieurs moyens d’obtenir l’assistance de Marie. Cependant nous estimons que l’institution du Rosaire est le meilleur et le plus fécond pour atteindre le double idéal de prière et de bonne vie ».
« C’est de toutes les prières la plus belle, la plus riche en grâces, celle qui plaît le plus à la Très Sainte Vierge ». « Donnez-moi une armée qui récite le chapelet et j’irai à la conquête du monde ». « Si vous voulez que la paix règne dans vos maisons, récitez le Rosaire en famille ; Il est la plus belle prière après la Sainte Messe ». (Saint Pie X).
« Le Rosaire est le moyen privilégié entre tous les autres, de procurer le retour au Christ des individus, des familles et des nations ». « C’est une arme très puissante pour chasser les démons ; pour conserver l’intégrité de la vie, pour acquérir plus facilement la vertu, en un mot pour obtenir la véritable paix aux hommes ». « Cette façon de prier a le parfum de la simplicité évangélique et requiert l’esprit d’humilité, dont le mépris nous rend impossible l’acquisition du royaume céleste ». « Comment ne pas tout espérer si nous nous servons avec exactitude et piété de cette méthode divine ». (Pie XI).
Arrêtons-nous un peu sur des extraits de l’encyclique Ingruentium malorum (15 septembre 1951) du pape Pie XII, où il affirme sa ferme « espérance dans le Rosaire pour la guérison des maux qui affligent notre siècle » :
« Nous estimons que le saint Rosaire est le moyen le plus efficace et le meilleur d’obtenir l’aide maternelle de la Vierge, si l’on considère son origine plus céleste qu’humaine (…).
Mais c’est surtout au sein de la famille que Nous désirons que cette récitation du saint Rosaire se répande ; partout, qu’elle soit religieusement observée et qu’elle se développe toujours davantage. Car on cherchera en vain à consolider les bases ébranlées de la société civile, si la société domestique, principe et fondement de la communauté humaine, ne repose pas sur les lois de l’Évangile. Pour atteindre un but aussi difficile, Nous affirmons qu’il n’y a pas de moyen plus apte que la récitation habituelle du Rosaire en famille (…).
Que la très puissante Mère de Dieu, émue par les prières de tant de ses fils nous obtienne de son Fils unique : que tous ceux qui sont malheureusement éloignés du chemin de la vérité et de la vertu y reviennent convertis ; qu’une paix juste, vraie et sincère revienne luire sur les individus, les peuples et les nations ; que finalement on reconnaisse, comme il est juste, les droits de l’Église, et qu’alors l’influence bienfaisante qui en émane, pénètre sans obstacle dans le cœur des hommes, parmi les classes sociales et les artères mêmes de la vie publique » (…).