L’offertoire de la nouvelle messe est insoutenable

Lorsque le prêtre fait l’of­fer­toire, il offre du pain qui devien­dra le Corps du Christ, il offre du vin qui devien­dra le Sang du Christ. Que dit la messe de Bugnini ? « Ce pain devien­dra le pain de la vie, ce vin devien­dra le vin du Royaume. »

Où donc se trouve la pré­sence réelle, la Transsubstantiation dans ce galimatias ?

Les fidèles com­pren­dront que la messe nou­velle n’ose plus dire que le pain devient le Corps du Christ et le vin son Sang. Le nou­vel ordo noie l’af­fir­ma­tion claire de la foi au Saint Sacrement dans des expres­sions ambi­guës dont n’im­porte quel cal­vi­niste ou luthé­rien peut s’accommoder.

On a dit, et c’est vrai, qu’en plu­sieurs cas c’est la tra­duc­tion fran­çaise qui avait inflé­chi le nou­vel ordo dans le sens pro­tes­tant. Mais, pour ce cas pré­cis de l’of­fer­toire, le texte latin fort dif­fé­rent de la « tra­duc­tion » fran­çaise est au moins aus­si défi­cient : le vin pré­sen­té à l’of­fer­toire devien­dra, dit-​il, « potus spi­ri­tua­lis », une bois­son spirituelle.

Si Notre-​Seigneur Jésus-​Christ s’é­tait conten­té de dire cela, il aurait mis tout le monde d’ac­cord… pour qu’on ne parle plus jamais de lui.

Ce ne sont pas les menaces de qui que ce soit qui me feront jamais pro­non­cer de pareilles inepties.

Abbé Philippe Sulmont

Source : Bulletin parois­sial de Domqueur n°97

Curé de Domqueur † 2010

L’abbé Philippe Sulmont (1921–2010), second d’une famille de qua­torze enfants, ancien sémi­na­riste des Carmes, fut pro­fes­seur de col­lège, puis de sémi­naire, aumô­nier d’un pen­sion­nat de filles, puis enfin curé durant 37 ans de Domqueur et de six paroisses avoi­si­nantes entre Amiens et Abbeville.