Fréquenter la messe traditionnelle éloigne du concile, quelques faits d’expérience le manifestent.
Cet été est paru un motu proprio du pape sur l’usage de la messe traditionnelle pour programmer ni plus, ni moins… sa disparition progressive. Et pour cause ? C’est une messe qui enterre Vatican II. La fréquentation de cette messe éloigne en effet du concile (inconsciemment d’abord, puis de manière de plus en plus explicite), puisqu’elle est l’expression achevée et bien frappée de la foi et de la vie catholique, dont le concile s’est de fait écarté, en voulant s’adapter à la modernité. Quelques faits d’expérience le manifestent.
Plus un prêtre célèbre la messe traditionnelle, et plus il découvre qu’il n’est pas tellement le président d’une assemblée, mais le ministre de Jésus-Christ qui s’offre sur la Croix. Est-ce seulement un hasard, si le nombre de prêtres diocésains chute alors que là où se célèbre la messe traditionnelle, là naissent bien plus – proportionnellement parlant – de vocations sacerdotales ?
Plus les fidèles assistent à la messe traditionnelle, et plus ils comprennent que la participation active ne consiste pas dans des postures extérieures (lire une lecture, frapper des mains…), mais dans une attitude profonde d’union à la Croix de Notre Seigneur. Est-ce seulement un hasard, si là où se célèbre la messe traditionnelle, là fleurissent plus qu’ailleurs, avec l’esprit de sacrifice, des familles nombreuses et des vocations religieuses ?
Plus les hommes se rapprochent de la messe traditionnelle, et plus ils entrevoient le sens et la gravité du péché. Est-ce seulement un hasard si les personnes qui arrivent dans nos centres de messe, retrouvent bien souvent en même temps le chemin du sacrement de pénitence ? Et n’osent plus, comme ils le faisaient jusque-là, communier en état de péché sans s’être confessé ?
Plus on pratique la messe traditionnelle, et plus on y entend la prédication de la Vérité claire et percutante de Jésus-Christ. Est-ce seulement un hasard si bien des fidèles catholiques méconnaissent, voire nient des vérités essentielles de la foi ? Et retrouvent avec la messe traditionnelle des idées plus orthodoxes sur la foi catholique ?
Plus on fréquente la messe traditionnelle, et plus on comprend que la Royauté de Notre Seigneur n’est pas seulement celle du jugement dernier et de la vie éternelle, mais qu’elle commence déjà ici-bas sur la terre, dans nos familles et dans nos patries charnelles. Est-ce seulement un hasard, si là où est célébrée la messe traditionnelle, se sont développées l’an dernier les initiatives pour défendre la liberté de culte dans notre pays ?
Pour le pape François, il fallait donc mettre fin à la messe traditionnelle pour que ne soit pas enterré le concile Vatican II…
Abbé Louis-Marie Berthe
Source : Apostol n° 156