Quel est donc notre devoir à nous, enfants de Dieu, sinon de glorifier Dieu ?

Cher frère, Chère sœur,
Chaque jour, lors de la récitation du petit office ou de notre chapelet, nous demandons que la Trinité sainte soit glorifiée. Afin de vous aider à mieux saisir ce qu’est cette gloire divine, les pages qui suivent vous en entretiendront.
Que votre prière et toute votre vie soient une louange de gloire à la très sainte Trinité : « Gloire à Dieu au plus haut des Cieux ! » [Lc, 2, 14.]. Dans son ouvrage Le Saint Rosaire, le R.P. Poupon commente ces paroles angéliques en ces termes : « La gloire est le privilège des êtres qui, par leurs qualités splendides, attirent l’attention, la louange des autres et offrent en partage le rayonnement de leur personnalité. Elle est par excellence l’apanage de Dieu : sa Gloire coïncide avec sa propre Vie Trinitaire et, en vertu de sa bonté toute gratuite, irradie dans ses créatures angéliques et humaines. Le soleil rayonne clarté et chaleur sur notre planète, ainsi Dieu, « Soleil des esprits », rayonne-t-il sa clarté et son amour, et ce rayonnement constitue un don divin qui ne profite pas à Dieu, mais à ses créatures. Dès lors, en faisant ses actions, comme il se doit, pour une plus grande gloire de Dieu, on ne saurait prétendre apporter un profit à Dieu, ni ajouter un brillant à la clarté de son être ou une joie surérogatoire à sa béatitude.
Jésus lui-même, par sa Nativité, n’enrichit pas la gloire intime de Dieu, dont il est la Splendeur personnelle. Mais il vient en rétablir le rayonnement et, à cette fin, dissiper le brouillard épais de l’égoïsme et détruire les parasites nombreux qui s’y opposent. Il le fera d’autant mieux qu’il est lui-même parfaitement dépouillé de tout éclat, de toute puissance terrestre ; et s’il ne peut, de suite, par sa sainte Humanité, rayonner la gloire de Dieu, il en provoque une manifestation extérieure par le ministère des anges et se choisit une médiatrice de glorification divine, Marie, qui par son éminente pauvreté, assure libre passage au rayonnement lumineux et ardent du mystère. »[R.P. Poupon, Le Saint Rosaire, Lyon-Paris, 1951, p.117–118.)
Rappelons la notion de la gloire : la gloire est une connaissance qui rend illustre en provoquant la louange.
Or il est impossible de se rendre compte de la nature de la gloire divine, procurée à Dieu par l’âme juste, sans avoir d’abord compris la nature de la gloire de Dieu, en Dieu Lui-même.
Dieu trouve en Lui-même sa gloire essentielle et intrinsèque. Dieu qui est l’Être par essence, est infini, et précisément parce qu’Il est infini, la gloire qu’Il ne peut pas ne pas se procurer, est infinie à son tour. Mais en plus de cette gloire, Dieu jouit d’une gloire extrinsèque qui est accidentelle à son Être. Cette gloire ne lui est aucunement nécessaire. Toutefois, elle doit se réaliser en Lui, dès qu’Il a posé l’acte de création. Mais cette gloire procurée à Dieu par une réalité créée est comprise, d’une façon éminente et transcendante, dans l’infinité de la gloire qui Lui est intrinsèque. La gloire essentielle de Dieu est parfaite. Plus la gloire accidentelle se rapproche de la gloire essentielle, plus elle est parfaite et intime à Dieu. Or, c’est cette perfection et cette intimité que Dieu veut réaliser par Lui-même dans l’âme juste, ici-bas, dans les obscurités de la foi, là-haut, dans la lumière de la gloire. « Moi, dont le nom est Yahvé, je ne céderai pas ma gloire à un autre. » [Is., 48,11.).
Quel est donc notre devoir à nous, enfants de Dieu et qui plus est, tertiaires, sinon de glorifier Dieu ? Mais comment Le glorifier ? Par nos louanges, par notre vie toute entière : « Faites tout pour la gloire de Dieu. » [1 Cor.,10,31.]. « Que celui qui se glorifie, se glorifie dans le Seigneur. » [2 Cor. 10, 17.]. Cela suppose que nous pratiquions ces vertus si agréables à Dieu que sont l’humilité, la charité. Faisons ainsi rayonner la gloire de Dieu, par une vie toute donnée à Lui, qui manifestera les perfections divines dont nos vertus ne sont qu’un reflet : la bonté, la miséricorde, la justice, la sagesse… Ayons ce zèle de la gloire de Dieu chantée par les anges et les saints, et par la Reine du Carmel dans son Magnificat. « Non pas à nous, Seigneur, non pas à nous, mais à votre nom donnez gloire. » [Ps. 113.].
† Je vous bénis.
Retraites carmélitaines
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Retraites mixtes (hommes et dames), ouvertes principalement aux tertiaires du Carmel mais aussi aux personnes intéressées par la spiritualité du Carmel. Inscriptions et renseignements auprès de M. l’abbé Dubroeucq, M. l’abbé Dubroeucq |
