La Question qu’il ne faut jamais poser

« Pourquoi n’as-tu pas communié ? » 

Madame est intri­guée et inquiète. Sa curio­si­té est exci­tée. Elle vou­drait savoir pour­quoi son fils ado­les­cent ne s’est pas appro­ché de la sainte Table. N’est-il pas regret­table de se pri­ver ain­si de tant de grâces ? 

Et pour­tant, une telle ques­tion est indis­crète, inop­por­tune, dépla­cée, mal­ve­nue et incon­ve­nante. La mère doit res­pec­ter la déci­sion de son fils. Recevoir la sainte Eucharistie n’est jamais une obli­ga­tion, sauf une fois l’an au temps de Pâques. Le reste de l’année, tout chré­tien a le droit de res­ter à son banc au moment où le prêtre dis­tri­bue la com­mu­nion. Les rai­sons qui poussent à se pri­ver de l’Eucharistie peuvent être nom­breuses. Chacun est juge pour lui-​même, mais il n’est pas per­mis de juger autrui, encore moins de lui deman­der les rai­sons de son com­por­te­ment. Le juge­ment sur l’opportunité de com­mu­nier est une ques­tion per­son­nelle qui touche à l’intimité de la conscience. Que cha­cun s’examine tout en s’abstenant d’examiner autrui. Que la maman confie son fils à la Providence et prie pour lui. Dieu récom­pen­se­ra la dis­cré­tion maternelle !

Crédits pho­to : Philippe Lissac /​Godong (Droits gérés)

FSSPX

M. l’ab­bé Bernard de Lacoste est direc­teur du Séminaire International Saint Pie X d’Écône (Suisse). Il est éga­le­ment le direc­teur du Courrier de Rome.