Te Deum et Veni Creator du nouvel an

Sorrowful Mother Shrine Chapel (Bellevue, Ohio). CC 4.0 Nheyob via wikimedia

Au pas­sage de la nou­velle année, l’Église accorde une indul­gence plé­nière, outre les condi­tion habi­tuelles [1] à qui « par­ti­cipe dévo­te­ment, dans une église ou un ora­toire, au chant ou à la réci­ta­tion solen­nelle de » :

  • 1° l’hymne Te Deum [2], le der­nier jour de l’année (31 décembre), en action de grâces à Dieu pour tous les bien­faits reçus tout au long de l’année.
  • 2° l’hymne Veni Creator le pre­mier de l’an (1er jan­vier) pour implo­rer l’aide divine pour tout le cours de l’année.

Le Te Deum ou hymne ambrosien

Nous vous louons, ô Dieu : * Nous vous bénis­sons, Seigneur.
O Père éter­nel * toute la terre vous adore.
Tous les Anges, * les Cieux et toutes les Puissances :
Les Chérubins et les Séraphins * s’écrient sans cesse devant vous :
Saint, Saint, Saint * est le Seigneur, le Dieu des armées.
Les cieux et la terre sont pleins * de la majes­té de votre gloire.
L’illustre * chœur des Apôtres,
Des Prophètes * la véné­rable mul­ti­tude,
L’éclatante armée des Martyrs * célèbrent vos louanges.
Dans toute l’étendue de l’univers * l’Église sainte publie vos gran­deurs,
Ô Père * dont la majes­té est infi­nie ;
Elle adore éga­le­ment * votre Fils unique et véri­table ;
Et le Saint * Esprit conso­la­teur.
Vous, le Roi de gloire, * ô Christ.
Du Père * vous êtes le Fils éter­nel.
Pour sau­ver les hommes et revê­tir notre nature : * vous n’avez pas dédai­gné le sein d’une Vierge.
Vous avez bri­sé l’aiguillon de la mort, * vous avez ouvert aux croyants le royaume des cieux.
Vous êtes assis à la droite de Dieu, * dans la gloire du Père.
Nous croyons * que vous vien­drez juger le monde.
Le ver­set sui­vant est dit à genoux.
Nous vous sup­plions donc de secou­rir vos ser­vi­teurs, * rache­tés de votre Sang pré­cieux.
Mettez-​nous au nombre de vos Saints * pour jouir avec eux de la gloire éter­nelle.
Sauvez votre peuple, Seigneur, * et bénis­sez votre héri­tage.
Régnez sur vos enfants, * et élevez-​les jusque dans l’éternité.
Chaque jour * nous vous bénis­sons ;
Nous louons votre nom à jamais, * et dans les siècles des siècles.
Daignez, Seigneur, en ce jour, * nous pré­ser­ver du péché.
Ayez pitié de nous, Seigneur, * ayez pitié de nous.
Que votre misé­ri­corde, Seigneur, soit sur nous, * selon l’espérance que nous avons en vous.
En vous, Seigneur, j’ai espé­ré : * je ne serai pas confon­du à jamais.

Te Deum laudá­mus : * te Dóminum confi­té­mur.
Te ætér­num Patrem * omnis ter­ra venerá­tur.
Tibi omnes Angeli, * tibi Cæli, et uni­vérsæ Potestátes :
Tibi Chérubim et Séraphim * incessá­bi­li voce pro­clá­mant :
Sanctus, Sanctus, Sanctus * Dóminus Deus Sábaoth.
Pleni sunt cæli et ter­ra * maiestá­tis gló­riæ tuæ.
Te glo­rió­sus * Apostolórum cho­rus,
Te Prophetárum * laudá­bi­lis núme­rus,
Te Mártyrum can­didá­tus * lau­dat exér­ci­tus.
Te per orbem terrá­rum * sanc­ta confi­té­tur Ecclésia,
Patrem * imménsæ maiestá­tis ;
Venerándum tuum verum * et úni­cum Fílium ;
Sanctum quoque * Paráclitum Spíritum.
Tu Rex gló­riæ, * Christe.
Tu Patris * sem­pi­tér­nus es Fílius.
Tu, ad liberán­dum sus­ceptú­rus hómi­nem : * non hor­ruís­ti Vírginis úte­rum.
Tu, devíc­to mor­tis acú­leo, * ape­ruís­ti cre­dén­ti­bus regna cæló­rum.
Tu ad déx­te­ram Dei sedes, * in gló­ria Patris.
Iudex cré­de­ris * esse ventú­rus.
Sequens ver­sus dici­tur flexis geni­bus.
Te ergo quæ­su­mus, tuis fámu­lis súb­ve­ni, * quos pre­tió­so sán­guine redemís­ti.
Ætérna fac cum Sanctis tuis * in gló­ria numerá­ri.
Salvum fac pópu­lum tuum, Dómine, * et béne­dic here­ditá­ti tuæ.
Et rege eos, * et extólle illos usque in ætér­num.
Per sín­gu­los dies * benedí­ci­mus te ;
Et laudá­mus nomen tuum in sǽcu­lum, * et in sǽcu­lum sǽcu­li.
Dignáre, Dómine, die isto * sine peccá­to nos cus­todíre.
Miserére nos­tri, Dómine, * mise­rére nos­tri.
Fiat mise­ricór­dia tua, Dómine, super nos, * quemád­mo­dum sperá­vi­mus in te.
In te, Dómine, sperá­vi : * non confún­dar in ætérnum.

Te Deum chanté (ton simple)

Te Deum chanté (ton solennel)

Le Veni Creator

On se met à genoux pour la réci­ta­tion du pre­mier ver­set, puis on se tient debout pour le reste du chant.

1. Venez, Esprit créa­teur, visi­ter les âmes de vos fidèles, et rem­plir de la grâce céleste les cœurs que vous avez créés.

2. Vous êtes appe­lé le Consolateur, le Don du Dieu Très-​Haut, la source d’eau vive, le feu, l’amour, l’onc­tion spirituelle.

3. Versant sur nous vos sept dons, vous êtes le doigt de la main du Père ; pro­mis solen­nel­le­ment par lui aux hommes, vous venez leur appor­ter la puis­sance du langage.

4. Eclairez nos esprits de votre lumière, ver­sez l’amour dans nos cœurs ; sou­te­nez la fai­blesse de notre corps par votre inces­sante énergie.

5. Repoussez l’ennemi loin de nous, hâtez-​Vous de nous don­ner la paix ; mar­chez devant nous comme notre chef, et nous évi­te­rons tout mal.

6. Faites-​nous connaître le Père et le Fils ; donnez-​nous la foi en vous qui pro­cé­dez de l’un et de l’autre.

7. Gloire soit à Dieu le Père ! Gloire soit au Fils res­sus­ci­té des morts ! Gloire au Paraclet, dans les siècles des siècles !

Amen.

1. Veni, crea­tor Spiritus,
Mentes tuo­rum visi­ta,
Imple super­na gra­tia
Quæ tu creas­ti pectora.

2. Qui dice­ris Paraclitus,
Altissimi donum Dei,
Fons vivus, ignis, cari­tas
Et spi­ri­ta­lis unctio.

3. Tu sep­ti­for­mis munere,
Dextræ Dei tu digi­tus,
Tu rite pro­mis­sum Patris,
Sermone ditans guttura.

4. Accende lumen sen­si­bus,
Infunde amo­rem cor­di­bus,
Infirma nos­tri cor­po­ris
Virtute fir­mans perpeti.

5. Hostem repel­las lon­gius
Pacemque dones pro­ti­nus ;
Ductore sic te præ­vio
Vitemus omne noxium.

6. Per te scia­mus da Patrem,
Noscamus atque Filium ;
Te utriusque Spiritum
Credamus omni tempore.

7. Deo Patri sit glo­ria,
Et Filio, qui a mor­tuis
Surrexit, ac Paraclito
In sae­cu­lo­rum saecula. 

Amen.

Veni Creator chanté

Notes de bas de page
  1. 1° Confession, 2° com­mu­nion, et 3° prière aux inten­tions du Souverain Pontife. Il faut en outre 4° être en état de grâce et 5° exclure tout atta­che­ment au péché, même véniel. Si cette pleine dis­po­si­tion vient à man­quer, ou si les trois sus­dites condi­tions ne sont pas rem­plies, l’indulgence sera seule­ment par­tielle. ❧ Les trois pre­mière condi­tions peuvent être accom­plies plu­sieurs jours avant ou après l’exécution de l’œuvre pres­crite (8 jours). ❧ Il convient cepen­dant que la com­mu­nion et la prière selon les inten­tions du Souverain Pontife aient lieu le jour même où l’œuvre est accom­plie. ❧ Plusieurs indul­gences plé­nières peuvent être obte­nues avec une seule confes­sion sacra­men­telle ; mais par une seule com­mu­nion et une seule prière selon les inten­tions du Souverain Pontife, on ne gagne qu’une indul­gence plé­nière. ❧La condi­tion de prier aux inten­tions du Souverain Pontife est plei­ne­ment rem­plie si l’on récite à son inten­tion un Notre Père et un Je vous salue Marie ; mais chaque fidèle peut réci­ter telle ou telle autre prière, selon la pié­té et la dévo­tion de cha­cun envers le Pontife Romain. ❧ Les inten­tions du Souverain pon­tife ne sont pas les inten­tions sub­jec­tives du pon­tife régnant mais les inten­tions objec­tives de l’Église : exal­ta­tion de la sainte Eglise, pro­pa­ga­tion de la foi, extir­pa­tion de l’hérésie, conver­sion des pécheurs, concorde entre les princes chré­tiens, autres bien du peuple chré­tien[]
  2. hymne d’ac­tion de grâce com­po­sé par saint Ambroise de Milan[]