12 mai 1990

Le Coran provoque à la haine et à la violence, par Mgr Lefebvre

Nommé vicaire apos­to­lique de Dakar, en juin 1947, Mgr Marcel Lefebvre s’est retrou­vé à la tête d’un ter­ri­toire à forte majo­ri­té musul­mane. Il y acquit une connais­sance de ce qu’est vrai­ment l’islam.

« Je me suis trou­vé pen­dant quinze ans à Dakar avec trois mil­lions de musul­mans, cent mille catho­liques et quatre cent mille ani­mistes, et si pen­dant ces quinze ans on a pu conver­tir dix musul­mans, c’est un maxi­mum. Je veux dire les conver­tir vrai­ment, les faire pas­ser de l’islam au catho­li­cisme. Je ne dis pas qu’il n’y ait pas eu une cer­taine influence catho­lique grâce à nos écoles où nous avions jusqu’à 10 à 15% de musul­mans. Je n’en vou­lais pas davan­tage, sinon ils auraient impo­sé l’islam dans nos écoles. Une fois qu’ils sont forts, ils s’imposent, prennent la tête du mou­ve­ment et essayent de conver­tir les autres.

Quand ils sont faibles, ils écoutent et se taisent. Les jeunes gens qui ont été dans nos écoles ont cer­tai­ne­ment été influen­cés, peut être cer­tains d’entre eux ont-​ils dési­ré le bap­tême, c’est très pos­sible. Mais c’est très dif­fi­cile pour un jeune homme de se conver­tir au catho­li­cisme, car il est chas­sé de sa famille, il sait qu’il risque même d’être empoi­son­né. […] Il n’y a que ceux qui sont étu­diants en uni­ver­si­té qui arrivent à se conver­tir parce qu’ils sont indé­pen­dants. Ils savent que leur ave­nir est assu­ré ; donc ils n’ont plus besoin de leur famille et par­ti­ront en Europe, ils peuvent se conver­tir. Mais conver­tir quelqu’un qui est dans sa famille, c’est pra­ti­que­ment impos­sible. En ins­pi­rant la reli­gion isla­mique, le démon a véri­ta­ble­ment empê­ché la conver­sion de mil­lions d’hommes. »1

Ce qu’est véritablement l’islam

« Un pro­verbe musul­man dit : « Baise la main que tu ne peux pas cou­per ». Oui, il n’y a que la force qui peut inter­ve­nir. Quand la force est pré­sente, alors ils baisent la main. Mais quand ce sont eux qui dis­posent de la force, alors ils coupent la main. Cela a tou­jours été ainsi.

Récemment, les jour­naux l’ont rap­por­té, les com­mu­nau­tés musul­manes égyp­tiennes ont décré­té que tout musul­man qui se conver­ti­rait au catho­li­cisme serait exé­cu­té. Les repré­sen­tants de ces com­mu­nau­tés musul­manes vou­laient abso­lu­ment voir figu­rer cela dans la consti­tu­tion, ou tout au moins voir cette déci­sion consa­crée par des accords offi­ciels. C’est ain­si que les jour­naux l’ont publié, parce que c’était quelque chose d’officiel : tout musul­man qui se conver­ti­rait à une autre reli­gion subi­rait la peine de mort.

Eh oui, on l’oublie, mais c’est cela l’islam. Pour les musul­mans, il n’y a que l’islam et tout le monde devrait s’y sou­mettre, soit en deve­nant musul­man, soit en étant esclave de l’islam. L’un ou l’autre. C’est ain­si qu’ils ont pro­cé­dé en rédui­sant en escla­vage tous ceux qui ne vou­laient pas se sou­mettre. Souvenons-​nous des ordres reli­gieux : les Trinitaires et l’œuvre de Notre-​Dame de la Merci, qui ont été fon­dés pour aller déli­vrer les chré­tiens cap­tifs qui étaient rete­nus esclaves chez les musul­mans. Ils raz­ziaient les côtes de France, d’Espagne et de toute la Méditerranée, enle­vaient des chré­tiens dont ils fai­saient chez eux des esclaves. Cela est encore dans leur esprit.

Si on demande à un évêque de France s’il faut essayer de conver­tir les musul­mans, qu’ils soient de France, ou qu’ils soient ailleurs, de conver­tir les ani­mistes, les boud­dhistes… Ah mais non ! Il ne faut pas les conver­tir. Au contraire, il faut les affer­mir dans leur reli­gion, leur faire com­prendre les beau­tés de leur reli­gion. C’est invrai­sem­blable, mais c’est cepen­dant la réalité.

Le R.P. Maurice Avril2, qui est à Salérans, a été per­sé­cu­té par les évêques et il a eu tous les ennuis pos­sibles parce qu’après la guerre d’Algérie, il s’était occu­pé des Harkis qui avaient eu la chance de pou­voir s’échapper et se réfu­gier en France. Or, les Harkis avaient fait la guerre pour défendre l’Algérie fran­çaise et l’arracher à l’emprise révolutionnaire.

Plusieurs dizaines de mil­liers d’entre eux ont été mas­sa­crés au moment où De Gaulle a lâché l’Algérie aux repré­sen­tants du FLN. Ces der­niers, évi­dem­ment, ne pou­vaient pas sen­tir les Harkis qui avaient com­bat­tu avec les troupes fran­çaises pour déli­vrer l’Algérie fran­çaise du ter­ro­risme et de l’emprise révo­lu­tion­naire. Ceux qui n’ont pas pu s’enfuir sur les bateaux pour la France ont été tor­tu­rés, mas­sa­crés, enter­rés vivants, brû­lés vifs. Quel crime abo­mi­nable por­te­ront sur leur conscience ceux qui ont pris une pareille res­pon­sa­bi­li­té ! Des gens qui s’étaient dévoués, prêts à mou­rir pour défendre l’Algérie fran­çaise, comme cer­tains d’entre eux étaient venus com­battre en France en 1939–40, puis lors de la Libération en débar­quant en Italie, en Corse, en Provence, puis contre le com­mu­nisme en Indochine : on les a aban­don­nés entre les mains de l’ennemi cruel qui leur a fait subir les tour­ments les plus abo­mi­nables. Un drame affreux. Beaucoup de leurs enfants sont res­tés en France, on a ren­voyé seule­ment les adultes.

Le Père Avril, qui était prêtre en Algérie fran­çaise, en a recueilli plus d’une cen­taine. Il les a édu­qués, éle­vés ; il s’en est bien occu­pé. Les enfants de ces Harkis se sont trou­vés entre les mains d’un prêtre qui s’occupait de leur édu­ca­tion, et qui, tout dou­ce­ment, essayait de les conver­tir – sans les obli­ger bien sûr – mais par la per­sua­sion. Eux-​mêmes, voyant le dévoue­ment de ce prêtre et des per­sonnes qui l’aidaient, ont fini par com­prendre les beau­tés de la reli­gion catho­lique et la plu­part d’entre eux ont fini par se conver­tir. Cela n’a pas été du goût de plu­sieurs évêques qui ont envoyé des lettres de répro­ba­tion au Père Avril : il faut lais­ser les musul­mans : il ne faut pas les conver­tir ! Mais que sont ces évêques ? »3

L’islamisation de la France

Au cours d’une confé­rence de presse avant la célé­bra­tion de ses 60 ans de sacer­doce, le 19 novembre 1989 au Bourget, Mgr Lefebvre, a mis en garde contre « l’islamisation de la France » :

« Ce sont vos femmes, vos enfants qui seront kid­nap­pés et emme­nés dans des quar­tiers réser­vés comme il en existe à Casablanca (…) et vous n’oserez plus aller les cher­cher. (…) Qu’est-ce que va être la France à ce moment-​là ? C’est déjà comme ça dans cer­taines villes d’Angleterre. (…) Demandez au gou­ver­ne­ment d’arrêter cet islam… Les deux reli­gions ne peuvent pas coha­bi­ter, c’est impos­sible. Qu’ils res­tent chez eux. Si tous les ans il y a 500’000 musul­mans en plus en France, vous allez voir ce que ça va faire avec les mos­quées… Il ne faut pas leur per­mettre de s’organiser ni sur le plan poli­tique, ni sur le plan reli­gieux… Quand ils tuent les chré­tiens, ils sauvent leur âme, pour­quoi s’en priver ? ».

Ses pro­pos, rap­por­tés par dif­fé­rents organes de presse, vau­dront à Mgr Lefebvre, à la demande de la LICRA (Ligue inter­na­tio­nale contre le racisme et l’antisémitisme), une assi­gna­tion à com­pa­raître devant le XVIIe chambre cor­rec­tion­nelle du Tribunal de Paris.

Déclaration préliminaire au procès du 21 juin 1990

« (…) J’ai donc répon­du très libre­ment en don­nant mon opi­nion sur le dan­ger de la péné­tra­tion isla­mique dans un pays dont la reli­gion catho­lique est vio­lem­ment reje­tée et mépri­sée par l’islam. Le Coran, qui est la loi de l’islam, pro­voque à la dis­cri­mi­na­tion, à la haine et à la vio­lence. Ne m’attribuez pas ce que je dénonce.

Les preuves de cette haine et de cette vio­lence sont légion dans le pas­sé et dans le pré­sent. Tant que les musul­mans sont une mino­ri­té insi­gni­fiante dans un pays chré­tien, ils peuvent vivre ami­ca­le­ment parce qu’ils acceptent les lois et les cou­tumes du pays qui les reçoit. Mais dès qu’ils sont nom­breux et orga­ni­sés, ils deviennent agres­sifs et veulent impo­ser leurs lois hos­tiles à la civi­li­sa­tion euro­péenne. Les exemples abondent. Demain ils seront maires de nos com­munes et trans­for­me­ront nos églises en mos­quées. Nous devrons ou deve­nir musul­mans, ou nous expa­trier, ou deve­nir leurs captifs.

Tout cela est dans la nature de l’islam. Ce n’est pas moi qui suis raciste en dénon­çant ce racisme-là.

Quant à la dif­fa­ma­tion pré­ten­due, elle n’est que la consta­ta­tion des faits. La traite des blanches est bien connue de la police, elle existe tou­jours. Dénoncer les kid­nap­peurs de nos com­pa­triotes n’est pas une dif­fa­ma­tion, c’est faire appel à la jus­tice et à la pro­tec­tion de nos concitoyennes.

Si vous inter­di­sez de jeter un cri d’alarme sur les consé­quences néfastes de la péné­tra­tion de la France et de l’Europe par l’islam, vous vous ren­driez com­plices des vio­lences com­mises au nom du Coran par l’islam dans nos pays chré­tiens. Ce sont ceux qui ont enga­gé contre nous cette pro­cé­dure qui endos­se­raient le racisme fon­cier de l’islam contre les Français, contre les Juifs, contre toute reli­gion qui n’est pas musulmane.

Ce n’est pas moi qui suis raciste parce que je dénonce le racisme. J’ai vécu toute ma vie au milieu d’autres races, trente années en Afrique, au milieu d’animistes, de musul­mans, m’efforçant de leur por­ter des biens spi­ri­tuels et maté­riels : écoles, dis­pen­saires, et ils m’en ont su gré en me déco­rant comme Officier de l’Étoile équa­to­riale du Gabon et grand Officier de l’Ordre natio­nal du Sénégal, et le gou­ver­ne­ment fran­çais recon­nais­sant de mes ser­vices Outre-​mer m’a fait Officier de la Légion d’honneur.

Me condam­ner comme raciste parce que je cherche à pro­té­ger ma patrie mena­cée dans son exis­tence et ses tra­di­tions chré­tiennes, ce serait se ser­vir de la jus­tice pour l’injustice, ce serait la jus­tice au ser­vice des bour­reaux contre les vic­times qui ont tout juste droit de périr en se tai­sant. Ce serait le comble de l’injustice. »

Écône, le 12 mai 1990

Mgr Marcel Lefebvre

Défendu avec brio par ses avo­cats, Georges-​Paul Wagner et Dominique Remy4, Mgr Lefebvre n’en sera pas moins jugé, en appel, le 21 mars 1991, devant la XIe chambre de la Cour, cou­pable de délit de « dif­fa­ma­tion publique envers un groupe de per­sonnes à rai­son de (…) leur appar­te­nance (…) à une reli­gion ». Trois jours après le pro­non­cé de l’arrêt de la Cour, Monseigneur Lefebvre était rap­pe­lé à Dieu. Après son décès la Fraternité sacer­do­tale Saint-​Pie X se pour­voi­ra en cas­sa­tion, mais la Cour décla­ra l’action publique éteinte par la mort de l’inculpé.

Sources : Le Rocher c’est le Christ n°106 d’avril-​mai 2017

  1. C’est moi l’ac­cu­sé qui devrais vous juger, édi­tion Clovis, 1997, p. 208. []
  2. Né en 1923, ordon­né prêtre à Alger en 1948 dans la Congrégation des Lazaristes, il est nom­mé direc­teur du Séminaire d’Oran. En 1962 il doit fuir l’Algérie avec 130 enfants dont ses sémi­na­ristes, s’ins­talle à Salérans (Hautes-​Alpes). Fondateur de l’œuvre Notre-​Dame de la Sainte Messe à Salérans, il donne sa vie à essayer de conver­tir les mal­heu­reux Harkis aban­don­nés de tous. []
  3. C’est moi l’ac­cu­sé qui devrais vous juger, édi­tion Clovis, 1997, p. 305. []
  4. Cf. G.-P. Wagner et D. Remy, La condam­na­tion, Ulysse, 1992. []

Fondateur de la FSSPX

Mgr Marcel Lefebvre (1905–1991) a occu­pé des postes majeurs dans l’Église en tant que Délégué apos­to­lique pour l’Afrique fran­co­phone puis Supérieur géné­ral de la Congrégation du Saint-​Esprit. Défenseur de la Tradition catho­lique lors du concile Vatican II, il fonde en 1970 la Fraternité Saint-​Pie X et le sémi­naire d’Écône. Il sacre pour la Fraternité quatre évêques en 1988 avant de rendre son âme à Dieu trois ans plus tard. Voir sa bio­gra­phie.