Chers amis,
Dans la nuit de Noël, une troupe de l’armée céleste va louer Dieu qui vient de naître en disant « sur la terre, paix aux hommes de bonne volonté ». ( Evangile de la messe de minuit). On pourrait en nos temps actuels douter de la véracité de ce message angélique. Et pourtant il est vrai ; il est révélé ; il est historique.
Le monde actuel est profondément agité, terriblement perturbé, et même violemment désordonné. Il sombre dans la frénésie du bien être matériel ; il s’enfonce dans le matérialisme le plus radical.
Quel contraste avec la Crèche. Notre Seigneur, Notre Dieu, s’incarne dans le dénûment ; simplement adoré par sa Mère et saint Joseph. Quasiment rien d’ici-bas ne vient donner quelque éclat à cet évènement qui est pourtant le centre de monde. Tout a été fait par Jésus-Christ et tout a été fait pour Lui.
Mais justement, la paix est apportée, la tranquillité de l’ordre est garantie. A l’instant même de la naissance de l’Enfant Dieu, toutes les choses, tous les animaux, toutes les personnes sont à leur place bien précise, prévue de toute éternité par la Providence . Et surtout toute la Crèche rayonne de la gloire de Dieu : les anges le proclament.
Si notre esprit, toute notre âme, est vraiment centré sur la mangeoire de Bethléem alors, loin du monde et de son fracas, nous serons dans la paix : bien ordonnés à Jésus-Christ. Ce mystère de l’Incarnation vient réparer la désobéissance initiale. A nous, pour être dans la vraie paix, de nous agenouiller, de nous prosterner et dire de tout notre cœur, notre révérence et notre servitude à cet enfant qui est le Christ Roi.
Posséder tout l’univers et ne pas posséder Jésus-Christ c’est ne rien avoir. Mais posséder Jésus-Christ et pas le monde c’est tout avoir.
Je vous souhaite donc une sainte et douce fête de Noël et je vous présente aussi tous mes vœux pour cette nouvelle année.
Abbé Benoît de Jorna, Supérieur du District de France de la FSSPX