Traditionis custodes : les diocèses de Grenoble et Strasbourg emboitent le pas à Rome

Mgr Guy de Kérimel et le Pape François. Crédit : http://desrentes-rolland.over-blog.com

Mgr Guy de Kérimel et Mgr Luc Ravel appliquent les res­tric­tions avec le même zèle conci­liaire qu’à Rome.

À Rome

Dans une lettre offi­cielle datée du 7 octobre[1], le car­di­nal Angelo de Donatis, vicaire géné­ral de Rome au nom du pape François, a annon­cé que suite au motu pro­prio Traditionis Custodes : 

  • la messe tra­di­tion­nelle ne pour­rait plus être célé­brée que dans cinq églises de Rome bien définies.
  • qu’elle serait désor­mais inter­dite dans tout le dio­cèse y com­pris dans ces cinq églises pen­dant le Triduum pas­cal (du jeu­di Saint au dimanche de Pâques inclus).
  • tous les autres sacre­ments (mariage, bap­tême… ) et sacra­men­taux ne pour­ront plus être célé­brés selon le Rituel tra­di­tion­nel, quelque soit la période de l’année.
  • tous les prêtres du dio­cèse qui veulent célé­brer la messe selon le Missel tri­den­tin doivent deman­der une auto­ri­sa­tion écrite renou­ve­lable du cardinal-vicaire.
  • les lec­tures doivent être pro­cla­mées en ita­lien selon la tra­duc­tion de 2008 de la confé­rence épis­co­pale italienne. 
  • le curé de la Trinité-​des-​Pèlerins, une église gérée par la Fraternité sacer­do­tale Saint-​Pierre (FSSP), est dési­gné comme res­pon­sable « pro tem­pore » (pour le moment) de la « célé­bra­tion digne de la litur­gie eucha­ris­tique, ain­si que de l’as­sis­tance pas­to­rale et spi­ri­tuelle ordi­naire des fidèles ».

A Grenoble

Dans le dio­cèse de Grenoble, Mgr Guy de Kérimel a écrit une lettre aux fidèles affir­mant que l” »on ne peut pas remettre en cause l’œuvre de l’Esprit Saint dans l’Eglise à tra­vers le Concile Vatican II », c’est pour­quoi il a déci­dé le 12 novembre 2021 qu’à par­tir de la ren­trée de septembre :

  • la messe tra­di­tion­nelle ne pour­ra être célé­brée dans le dio­cèse que par des prêtres célé­brant aus­si la nou­velle messe de Paul VI. 
  • là où l’on tolère que la messe tra­di­tion­nelle soit célé­brée (l’é­glise Saint-​André de Grenoble), il fau­dra qu’un dimanche par mois il n’y ait qu’une nou­velle messe – en latin – afin d’o­bli­ger les fidèles à y assis­ter régulièrement.
  • les bap­têmes d’adulte et les confir­ma­tions ne seront confé­rés que selon les livres de la nou­velle litur­gie conciliaire.
  • une auto­ri­sa­tion spé­ciale est dès main­te­nant impo­sée pour tout prêtre qui sou­hai­te­rait célé­brer la messe de toujours.

Les fidèles « nau­fra­gés » qui sou­haitent conti­nuer, comme c’est leur droit le plus élé­men­taire, d’as­sis­ter à la messe catho­lique tra­di­tion­nelle pour­ront tou­jours la trou­ver auprès de la cha­pelle gre­no­bloise de la Fraternité Saint-​Pie X…

À Strasbourg

Dans le dio­cèse de Strasbourg, Mgr Luc Ravel applique le motu pro­prio Traditionis Custodes avec un zèle sem­blable : le texte ci-​dessous (signé par le chan­ce­lier du dio­cèse) est paru dans le bul­le­tin dio­cé­sain « L’Eglise en Alsace » de novembre 2021.

Pour mesu­rer à quel point il est res­tric­tif, il faut savoir que le dio­cèse de Strasbourg est un grand dio­cèse, qui recouvre les deux dépar­te­ments de l’Alsace (1,9 mil­lion d’ha­bi­tants dont 1,3 mil­lion de catho­liques). Il est le deuxième dio­cèse de France après celui de Paris en nombre de prêtres (469 prêtres incar­di­nés en 2020).

Les abbés Gouyaud et Leonhardt sont des anciens de la Fraternité Saint-​Pierre[2] pas­sés dans le dio­cèse, qui depuis 30 ans ont fait la preuve de leur par­faite adhé­sion à Vatican II. Les abbés Molin et Gillet sont deux prêtres de la Société des Missionnaires de la Miséricorde divine (com­mu­nau­té de l’abbé Fabrice Loiseau).

En dehors de ces 7 noms, « toute autre célé­bra­tion est répu­tée illi­cite », y com­pris des « frères prêtres » qui ont appris ou dési­rent apprendre à dire la messe traditionnelle.

Au moment où l’Eglise a plus que jamais besoin de la vraie messe, on est reve­nu 40 ans en arrière !

Document paru dans le bul­le­tin dio­cé­sain « L’Eglise en Alsace » de novembre 2021 :

Notes de bas de page
  1. Dont l’authenticité a été attes­tée par le bureau de presse dio­cé­sain le 10 novembre[]
  2. Ils font par­tie des quinze membres fon­da­teurs[]