Archidiocèse de Chicago : surenchère dans l’interdiction du rite tridentin

Le car­di­nal Blaise Cupich a publié une nou­velle poli­tique pour l’archidiocèse de Chicago qui res­treint la célé­bra­tion de la messe tra­di­tion­nelle et d’autres sacre­ments uti­li­sant les livres litur­giques anté­rieurs à Vatican II.

En ver­tu de cette déci­sion, qui pren­dra effet le 25 jan­vier, les prêtres, les diacres et les ministres ordon­nés qui sou­haitent uti­li­ser l’“ancien rite” doivent sou­mettre leurs demandes au car­di­nal par écrit et accep­ter de se confor­mer aux nou­velles normes.

Ces règles pré­cisent que les messes tra­di­tion­nelles doivent inclure des lec­tures de l a Sainte Ecriture en langue ver­na­cu­laire, en uti­li­sant la tra­duc­tion offi­cielle de la Conférence des évêques catho­liques des États-Unis.

En outre, les célé­bra­tions ne peuvent avoir lieu dans une église parois­siale, sauf si l’archevêque et le Vatican acceptent d’accorder une dérogation.

Les nou­velles règles inter­disent éga­le­ment la célé­bra­tion du rite tri­den­tin le pre­mier dimanche de chaque mois, à Noël, pen­dant le Triduum sacré, le dimanche de Pâques et le dimanche de Pentecôte.

Appuyée sur le motu pro­prio Traditionis cus­todes du pape François, la poli­tique de l’archidiocèse de Chicago a été publiée le 27 décembre et signa­lée pour la pre­mière fois par Vatican News.

Les nou­velles règles de Chicago reflètent celles énon­cées dans un docu­ment expli­ca­tif concer­nant l’édit du pape François publié le 18 décembre par la Congrégation pour le culte divin et la dis­ci­pline des sacre­ments, res­pon­sable des ques­tions liées à la litur­gie sacrée. Mais elles s’inspirent éga­le­ment des règles prises pour le dio­cèse de Rome en les aggra­vant notablement.

« Mon inten­tion en par­ta­geant cette poli­tique est de vous encou­ra­ger à réflé­chir sur le devoir que nous avons tous d’aider notre peuple en ce moment de renou­veau eucha­ris­tique en redé­cou­vrant la valeur de la réforme litur­gique dans les rites qui nous ont été don­nés par le Concile Vatican II », a écrit Mgr Cupich dans une lettre d’accompagnement aux prêtres, rap­porte Vatican News.

Le docu­ment expli­ca­tif du Vatican indique que l’intention de Traditionis cus­todes est de « réta­blir dans toute l’Eglise de rite romain une prière unique et iden­tique expri­mant son uni­té, selon les livres litur­giques pro­mul­gués par les papes Saint Paul VI et Saint Jean Paul II, en confor­mi­té avec les décrets du Concile Vatican II et dans la ligne de la tra­di­tion de l’Eglise ».

Le docu­ment expli­ca­tif note que Traditionis cus­todes sti­pule que les sacre­ments ne peuvent être célé­brés en uti­li­sant les livres litur­giques du Rituale Romanum et du Pontificale Romanum pro­mul­gués avant les réformes de Vatican II.

Le pon­ti­fi­cal contient les rites et les céré­mo­nies habi­tuel­le­ment accom­plis par les évêques et le Rituel est recueille la célé­bra­tion des sacrements.

Il y a donc une claire sur­en­chère dans l’interdiction du rite tri­den­tin : le motu pro­prio lui-​même, les règles don­nées par le dio­cèse de Rome et enfin celles que vient de don­ner l’archidiocèse de Chicago.

La sup­pres­sion de la célé­bra­tion de la messe tra­di­tion­nelle pour en des jours fixés – pre­mier dimanche de chaque mois, Noël, Triduum sacré, dimanche de Pâques et de Pentecôte – est par­ti­cu­liè­re­ment odieuse. Il est vrai­ment rai­son­nable de se poser deux ques­tions : quel but ce genre d’interdiction pour­suit ? Et quel sera le pro­chain évêque à réduire encore les jours auto­ri­sés pour la célé­bra­tion du rite tridentin ?

Il semble qu’il n’y ait rien de plus urgent dans la sainte Eglise que de se livrer à cette per­sé­cu­tion des fidèles atta­chés à la tra­di­tion liturgique.

Messe de Noël célébrée dans le nouveau rite au diocèse de Chicago

Le Père Pfleger est curé de la paroisse Sainte-​Sabine à Chicago, le dio­cèse gou­ver­né par le car­di­nal Cupich. Voici un aper­çu de la messe de Noël qui y fut célé­brée le 24 décembre 2021.

Le car­di­nal Cupich n’a-​t-​il pas mieux à faire que de cher­cher à sup­pri­mer la messe traditionnelle ?

Source : La Porte Latine /​Fsspx.Actualités