(Tronqué, e sermon audio commence au 21ème paragraphe)
Mes bien chers amis,
Mes bien chers frères,
Nous sommes heureux de pouvoir, une fois de plus, vous souhaiter de joyeuses et de saintes Pâques. Mais pour participer vraiment à la joie de Pâques, ne devons-nous pas participer aussi à l’esprit de l’Église qui fête Jésus ressuscité et le faire dans son esprit.
Nous avons préparé cette fête magnifique depuis huit jours, au cours de cette Sainte Semaine et nous avons déjà chanté la gloire de Celui qui est notre Rédempteur et notre Sauveur. Après les heures douloureuses de la Passion, sont venues ces heures triomphantes de la Résurrection. L’Église l’a exprimé. Elle l’a exprimé particulièrement au cours de cette nuit Pascale, à l’occasion de la consécration du cierge pascal. Il est dit de Notre Seigneur : Il est l’Alpha et l’Oméga : Principium et finis. Que peut dire l’Église de plus parfait, de plus infini : « Notre Seigneur l’Alpha et l’Oméga, le Principe et la fin de toutes choses ».
Ainsi l’Église affirme solennellement la divinité de Notre Seigneur Jésus-Christ. Et déjà au cours des jours qui ont précédé ces affirmations de l’Église, nous avons lu, dans les récits de la Passion, qu’à vrai dire, l’objection majeure, principale, de ceux qui se sont opposés à Jésus et L’ont crucifié, c’est que Notre Seigneur Jésus-Christ disait précisément qu’il était Dieu. C’est cela que Anne et Caïphe ont demandé à Notre Seigneur : « Dites-nous enfin, dites-nous, êtes-vous Dieu ? » – « Oui, Je le suis » – « Il a blasphémé ».
Au lieu de s’incliner ; au lieu de croire au Messie ; au lieu de croire qu’il était Dieu, ils L’ont crucifié ; ils L’ont fait mourir.
Montre-nous, si tu es vraiment Dieu, descend de la Croix et nous croirons. Toi qui a ressuscité des morts, descend de la Croix et nous croirons. Les misérables. Lui qui venait de ressusciter Lazare, ne pouvait-Il pas se ressusciter Lui-même ? Ils ont eu peur d’ailleurs de cette solution et ils ont gardé le tombeau. Et ils ont cru en définitive à sa Résurrection, mais ils n’ont pas cru en la divinité de Notre Seigneur Jésus-Christ. Ils ont payé les gardes pour dire que les apôtres étaient venus chercher le corps pendant qu’ils dormaient.
Et comme dit si bien saint Augustin : « Comment pouvaient-ils savoir que les apôtres étaient venus Le chercher s’ils dormaient ». Ainsi, en même temps que l’Église et que le Ciel proclament la divinité de Notre Seigneur Jésus-Christ, qu’il la proclame Lui-même, la parole de saint Jean n’est que trop vraie :
In propria venit, et sui enim non receperunt (Jn 1,11) :
« Il est venu chez les siens et ils ne L’ont pas reçu ».
Ils ne L’ont pas reçu. Dieu venu parmi nous, le Principe et la fin, le Créateur de toutes choses. Celui qui a fait tous les esprits, tous les hommes, tout le Monde matériel, vient pour nous sauver et ils ne L’ont pas reçu.
Et en effet, c’est toute l’Histoire de l’Église qui va se dérouler devant nous, pendant vingt siècles bientôt ; nous verrons l’opposition à la divinité de Notre Seigneur Jésus-Christ, par toutes les manières possibles et imaginables.
Par contre l’Église remplie de cette foi en la divinité de Notre Seigneur Jésus-Christ, car c’est saint Paul qui le dit : « Si Jésus-Christ n’est pas ressuscité, notre foi est vaine ». Inutile de croire en Notre Seigneur Jésus-Christ s’il n’est pas ressuscité. Parce que sa Résurrection est le témoignage irréfragable de sa divinité.
Alors l’Église croit en la divinité de Notre Seigneur Jésus-Christ. Elle croit en son triomphe ici-bas et dans l’éternité. Et c’est pourquoi l’Église parcourt le monde avec ses missionnaires, pour prêcher la Résurrection de Notre Seigneur Jésus-Christ. Mais elle rencontrera ce que les apôtres ont rencontré dans cette prédication. Saint Paul à Corinthe a prêché Notre Seigneur Jésus-Christ et quand il est arrivé à la Résurrection et qu’il a dit : « Cet Homme-Dieu est ressuscité » : Oh bien, vous nous parlerez de cela une autre fois ; nous vous entendrons une autre fois.
Ils n’ont pas voulu croire. Cependant, disent les Actes des Apôtres : « Quelques personnes s’attachèrent à saint Paul et le suivirent et l’écoutèrent et se convertirent ».
Et cela est ainsi, pendant toute l’Histoire de l’Église. Les apôtres ont prêché ; les prêtres ont prêché ; les missionnaires ont prêché. Certains ont entendu, ont cru. D’autres n’ont pas cru.
Et alors, tout au cours de l’Histoire, l’Église a voulu maintenir cette foi. Elle a tout fait pour que cette foi en Notre Seigneur Jésus-Christ, en sa divinité qui est le salut de nos âmes, se maintienne, se confirme, se consolide. Et c’est pourquoi lorsque des peuples entiers se convertissaient, elle suppliait les Princes de bien vouloir l’aider à organiser dans ces pays, des universités catholiques, d’aider à l’implantation des monastères, des institutions religieuses, d’institutions chrétiennes, d’écoles catholiques. Et ainsi l’Europe s’est couverte de ces témoignages de la foi, non seulement des papes, des évêques, des prêtres, mais aussi des rois et des princes qui ont aidé à l’implantation de l’Église catholique et qui protégeaient la foi des fidèles.
Et l’Histoire des croisades n’est pas autre chose que la protection de la chrétienté par les princes. Et saint Louis, roi de France, lorsqu’il partit pour accomplir une croisade, avait bien plus que le désir de délivrer le tombeau de Notre Seigneur Jésus-Christ, à Jérusalem, il avait le désir de convertir les musulmans. Et il avait toujours l’espoir de pouvoir approcher le sultan et par la grâce du Bon Dieu, de le convertir à Notre Seigneur Jésus-Christ. Et c’est comme cela d’ailleurs, que lorsqu’il avait conquis Damiette et qu’il espérait rencontrer le sultan, il priait pour la conversion du sultan.
Malheureusement, loin d’accéder à son désir, le sultan au contraire, attaqua les troupes de la croisade et même fît prisonnier saint Louis lui-même, qui ne peut se délivrer qu’en donnant de nouveau la ville de Damiette et en payant une somme considérable pour délivrer son armée.
La même chose, lorsqu’il s’est installé à Tunis. Il espérait aussi pouvoir convertir l’émir. Malheureusement, les maladies de ces pays, terribles, la peste, le choléra ont atteint toutes les troupes et saint Louis lui-même et il est mort. Il est mort, dans l’espoir que sa mort convertirait les musulmans.
Voilà la foi de nos princes catholiques, missionnaires, et en même temps, défendant la foi dans leur propre pays.
L’Église les a toujours encouragés et les papes ont félicité les chefs d’État qui protégeaient la foi de leurs fidèles.
C’est ainsi que pendant vingt siècles, la chrétienté s’est constituée et s’est développée dans le monde entier. Mais les forces du mal sont puissantes et le Bon Dieu a permis que ces forces sataniques, finissent par pénétrer à l’intérieur même des États catholiques… ces grandes familles catholiques, ces grandes familles chrétiennes, que la zizanie se mette à l’intérieur par le protestantisme.
Et elles ont fini par détruire ces États chrétiens, en décapitant les rois, en ruinant les États catholiques. C’est ainsi que les principes de la Révolution de 89 ont pénétré maintenant dans toutes les institutions, partout, et minent la foi catholique, partout dans toutes les familles, jusque dans les séminaires, jusque dans l’Église, jusque dans le clergé.
C’est ce qu’a dit saint Pie X : Nous voyons maintenant que l’ennemi n’est pas seulement en dehors de l’Église, mais il est à l’intérieur. Et où est-il ? demandait-il lui-même. Il est dans les séminaires, disait-il. Et c’est pourquoi il demandait aux évêques de chasser tous les professeurs qui étaient des modernistes, de ne pas les laisser dans les séminaires, afin de ne pas faire pénétrer les idées erronées, les idées fausses à l’intérieur des séminaires.
Si les idées de la Révolution, les idées contraires à la foi catholique, pénètrent à l’intérieur des séminaires, de ces séminaires sortiront des évêques un jour, des prêtres et alors que deviendra l’Église.
Eh bien, mes bien chers frères, nous sommes à cette époque aujourd’hui. Cette pénétration de l’ennemi, cette pénétration de l’esprit de l’erreur, cette pénétration de l’esprit anti-catholique, est maintenant partout, à l’intérieur de l’Église, partout !
Alors, chose stupéfiante, incroyable, ceux qui ont la responsabilité de l’Église, ont décidé désormais, de ne plus agir comme l’Église et les missionnaires ont fait pendant vingt siècles, de ne plus défendre la foi catholique par les missions et en demandant aux chefs de famille et aux chefs d’État de venir au secours de l’Église catholique et de la défendre et de la protéger. Ils ont décidé désormais, de faire un pacte avec les ennemis de l’Église. Et ce pacte de paix s’appelle l’œcuménisme, s’appelle la liberté religieuse. Désormais c’est fini ! La paix ! La paix ! La paix !
La paix avec qui ? avec qui ? Avec les ennemis de Notre Seigneur Jésus-Christ, avec ceux qui L’ont crucifié, avec ceux qui ont continué de Le crucifier pendant vingt siècles.
Dans le Corps mystique de Notre Seigneur Jésus-Christ, chez les fidèles, il y a eu des martyrs – mais encore de nos jours – et des millions de martyrs. Il y en a encore aujourd’hui dans les geôles russes, parce qu’ils sont catholiques. Et la haine de Jésus-Christ, la haine de l’Église, malheureusement, nous sommes bien obligés de le constater, existe encore.
Ces jours-ci, vous avez pu lire dans les journaux, les propos qu’ont tenus les protestants de Genève, contre la venue d’un évêque catholique à Genève, il y a trois ou quatre jours, ce n’est pas vieux.
Une opposition radicale, absolue. Nous ne voulons pas d’une hégémonie catholique à Genève. C’est l’ennemi. L’ennemi est là, partout. Dès que l’on parle de Notre Seigneur Jésus-Christ, dès que l’on manifeste Notre Seigneur Jésus-Christ, il y a des oppositions. Et ce sera comme cela jusqu’à la fin des temps. Mais que l’Église, du moins que les hommes d’Église, que ceux qui ont des responsabilités dans l’Église, fassent maintenant un pacte avec ceux qui ont été les ennemis de toujours de Notre Seigneur Jésus-Christ, c’est d’une gravité exceptionnelle.
On dit aux ennemis : Vous pouvez venir chez nous maintenant librement. Nous n’allons pas vous empêcher de venir dans nos familles catholiques, dans nos institutions catholiques, dans nos États catholiques. Nous ne vous empêchons plus de venir chez nous : Venez musulmans, bouddhistes, venez, venez, vous serez bien accueillis et même éventuellement nous vous construirons des mosquées ; nous vous donnerons des écoles ; nous vous recevrons dans nos écoles et on ne fera plus le signe de la Croix dans nos écoles catholiques pour ne pas vous blesser et on ne parlera même plus de Notre Seigneur
Jésus-Christ, de telle sorte que tous, juifs, protestants, musulmans, bouddhistes, vous puissiez venir dans nos écoles où vous êtes largement accueillis.
Pourquoi cela ? Pourquoi ? Soi-disant que désormais alors, on demandera la même chose aux musulmans, aux communistes et à tous les États totalitaires. On leur dira : Eh bien, maintenant puisque nous avons accepté, nous, toutes les idéologies, toutes les fausses idéologies, tous les ennemis même de l’Église, nous les acceptons autour de nous ; nous les appelons maintenant des frères, eh bien faitesen autant avec nous, ouvrez vos portes, musulmans ouvrez vos pays ; communistes ouvrez votre pays pour que nous puissions proclamer notre foi.
Voyez ce qui se passe au Liban. Les catholiques finiront vraisemblablement par être jetés à la mer par les musulmans, par esprit anti-chrétien.
Ce principe qui a été désormais accepté par l’Église et principe que ces hommes d’Église veulent fonder sur une raison naturelle, sur ce qu’ils appellent la dignité humaine, sur les droits de l’homme, c’est mettre l’erreur et la Vérité sur le même niveau.
C’est donc la destruction totale de l’Église. Et nous assistons peu à peu à cette infiltration des erreurs et aux erreurs correspond la moralité et l’immoralité et par conséquent à l’immoralité à l’intérieur même de nos familles.
Mes chers frères, vous pourriez peut-être donner des exemples concrets dans vos familles propres, peut-être chez vos parents. Tous, dans nos familles, nous faisons la constatation d’une infiltration de l’immoralité ou de l’athéisme, ou même des enfants partent dans les sectes.
Et l’avortement et le divorce et la contraception se multiplient partout, dans tous nos villages qui étaient autrefois des villages catholiques, il n’y a pas si longtemps.
Lorsque j’étais en 1945–47 supérieur du séminaire de Mortain, j’allais souvent pendant les fêtes – comme les fêtes de Pâques – confesser dans les villages, en Normandie, en France. Eh bien dans la plupart des villages de Normandie, il y a donc bientôt quarante ans, on montrait du doigt ceux qui ne pratiquaient pas. Ils étaient connus. Un tel ne pratique pas. Mais tout le village pratiquait entièrement.
Allez‑y voir maintenant : quelques personnes à l’église ; quelques personnes qui se confessent. C’est la ruine de la religion chrétienne, de la religion catholique. Ces mauvais exemples, ces mauvaises idées qui circulent partout et qui sont colportés par tous les moyens de communication sociale, détruisent la foi en Notre Seigneur Jésus-Christ, en la divinité de Notre Seigneur Jésus-Christ.
Le diable a réussi là une opération sensationnelle pour lui, sensationnelle ! Faire la paix avec les ennemis de l’Église ; leur permettre d’entrer partout, chez nous. C’est la fin de l’Église catholique. Le but de Satan, c’est la destruction de l’Église catholique et la destruction de l’esprit catholique, la destruction de la foi catholique. Eh bien, (Satan) a maintenant toutes les portes ouvertes.
Alors nous, nous résistons. Nous disons : non, il ne passera pas ; il ne passera pas ! Nous voulons continuer comme l’Église a fait autrefois : défendre nos familles, défendre nos cités, défendre nos villages et s’il le faut constituer des chapelles pour nos familles ; faire des écoles où Notre Seigneur JésusChrist sera le Maître, le Roi. Et si d’aventure, il y a un petit protestant, ou un petit juif qui veulent venir dans notre école, eh bien, il apprendra le catéchisme comme les autres et s’ils ne veulent pas, ils n’ont qu’à ne pas rester dans nos écoles.
C’est ce que nous faisions à Dakar, lorsque nous avions des musulmans dans nos écoles. Parce qu’ils étaient peu nombreux, ils acceptaient d’apprendre le catéchisme. Il y avait quelquefois un petit enfant musulman qui était le premier en catéchisme de sa classe, mais qui malheureusement ne pouvait pas communier et qui pleurait le jour de la communion parce qu’il ne pouvait pas suivre les autres qui allaient communier. Mais si nous avions eu seulement la pensée de donner la communion à cet enfant – et par conséquent de le baptiser – les musulmans auraient mis le feu à notre école ! Pas question de baptiser un enfant musulman.
Eh bien, nous devons maintenir cette foi catholique, protéger nos familles et pour cela reconstituer ce tissu des institutions chrétiennes, cette ambiance des institutions chrétiennes, des monastères, des monastères contemplatifs, de religieux, de religieuses, pour donner cette atmosphère catholique dans laquelle nous respirons. Alors nous sommes asphyxiés dans le monde moderne, avec la disparition de toutes les institutions catholiques ; même les institutions catholiques, ne sont plus catholiques. Et peu à peu, nous pouvons dire, en vérité, que les prêtres et les évêques ne sont plus catholiques. Parce qu’ils ne veulent plus défendre la foi en Notre Seigneur Jésus-Christ. Ils ne croient plus en la divinité de Notre Seigneur Jésus-Christ, ce n’est pas possible (autrement).
S’ils croyaient comme l’Église l’a chanté tous ces jours-ci que Notre Seigneur Jésus-Christ est ressuscité, qu’il est le Sauveur, qu’il est notre Dieu ; que dans quelques années nous nous retrouverons tous là-haut devant Lui, dans sa splendeur, comme les apôtres (L’ont vu) sur le Thabor, nous Le verrons dans sa magnificence, dans son règne, son règne éternel… Eh bien, nous aurions le désir, automatiquement, de répandre cette foi autour de nous et de faire en sorte que le plus (grand nombre) de personnes possible, puissent suivre Notre Seigneur Jésus-Christ dans sa Résurrection, dans son Ascension vers le Ciel. Voilà l’esprit de l’Église.
Alors, gardons fermement cet esprit de l’Église. Et voyez-vous, c’est pourquoi nous continuons à faire tout ce que nous pouvons pour essayer de restaurer cet esprit de l’Église à Rome même, oui, à Rome même. Parce que cet esprit de l’Église n’existe plus, même à Rome. La journée d’Assise l’a manifesté clairement.
Alors nous supplions le Saint-Père, nous supplions les cardinaux de Rome de revenir à la Tradition, de revenir à la foi en Jésus-Christ ressuscité, seul salut, seul Roi, seul moyen d’être sauvé. Ne pas faire de pacte avec les ennemis de l’Église, ce n’est pas possible ; c’est la fin de l’esprit missionnaire.
Alors nous avons – vous le savez – envoyé à Rome nos objections justement à cet esprit nouveau d’un pacte avec les ennemis de l’Église qui n’est autre que la liberté religieuse et l’œcuménisme. Nous avons envoyé cent-cinquante pages d’objections (dubia), il y a un an et demi. Et nous avons reçu la réponse à ces objections il y a seulement trois semaines. Cinquante pages qui nous ont été envoyées, de réponse à ces objections, d’une manière très sereine. Nous n’avons pas voulu faire de polémique et Rome n’a pas voulu faire de polémique à notre égard.
Les réponses sont très sereines. Mais hélas, elles ne sont que la confirmation de cette liberté religieuse et de cet œcuménisme. Confirmation formelle, absolument contraire à ce que les papes Pie IX et les onze papes qui ont régné depuis la Révolution française (ont enseigné) et qui ont condamné les principes de 89.
Car ces affirmations que nous avons reçues encore ces jours-ci de Rome ne sont pas autre chose que l’acceptation des principes de 89 dans l’Église, condamnés par onze papes ! Comment voulez-vous que l’Église puisse continuer dans une situation pareille, ce n’est pas possible !
On ne peut pas accepter la liberté de pensée, la liberté de religion, toutes les libertés humaines. Cela va contre la loi du Bon Dieu. Ce n’est pas possible. Alors, nous avons bien le désir de répondre à nouveau et de chercher à montrer les erreurs qui figurent dans ces réponses. C’est une chose très grave. Nous le faisons vraiment comme un devoir de conscience, dans l’Histoire de l’Église. Car nous vivons là, dans l’Église des heures excessivement importantes, qui préparent – si elles continuent – la venue de l’Antéchrist. Parce que l’Antéchrist ne trouvera plus d’objections devant lui. Il n’y aura plus rien qui l’empêchera d’être le roi du monde.
Voilà ce que je voulais vous dire. Et d’ailleurs dans quelques mois, nous espérons publier un livre qui aura pour titre « Ils L’ont découronné ». Ils L’ont découronné, oui mes bien chers frères ; ils ont découronné Notre Seigneur Jésus-Christ, notre Roi, Celui qui doit régner ; Celui sans le règne duquel nous sommes perdus. Il doit régner : Oportet illum regnare (1 Co 15,25).
Eh bien nous pensons que malheureusement, ceux qui continuent dans les principes de 89, ceux qui veulent adopter les principes de 89 dans l’Église, découronnent Notre Seigneur Jésus-Christ. Les persécutions qui ont eu lieu contre les catholiques à cette époque et après, le manifestent suffisamment selon les principes de 89.
Alors demeurons fermes dans la foi et demandons à la Vierge Marie, la Reine du monde, la Mère de Jésus, elle qui est forte comme une armée rangée en bataille, de venir à notre aide, pour continuer sans faillir, sans faiblesse encore une fois, comme vous avez fait à Sion, je vous en félicite. Vous avez construit une église où Jésus-Christ sera prêché dans toute son intégrité, dans toute sa foi, à Riddes et bientôt vous aurez une école à Salvan. Eh bien, je vous en félicite de tout cœur. Vous protégez ainsi vos familles du Valais. Ce Valais qui fut si catholique, si catholique qu’il y avait des vocations dans toutes les familles, qui en envoyaient dans tous les pays de missions. Mais voilà que par l’esprit du concile, le Valais n’est plus un État catholique. C’est un État neutre qui désormais admet aussi bien le protestantisme que le catholicisme. C’est là une chose très grave pour le Valais. Et vous en voyez déjà les conséquences par l’immoralité qui se répand partout aussi dans vos villages.
Alors ne craignons pas d’être en quelque sorte en marge, de l’Église officielle. Mais nous sommes membres de l’Église catholique et romaine. Même si ceux qui occupent les sièges épiscopaux actuellement nous estiment comme presque hors de l’Église.
Pas du tout ! Nous sommes les pierres vivantes de l’Église catholique. Ce sont eux qui sont en train de s’éloigner de l’Église catholique et qui ne prêchent plus la véritable doctrine de l’Église.
Alors prions la très Sainte Vierge Marie qu’elle nous garde cette foi.
Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il.