La Foi

Cher frère, Chère sœur,
Saint Paul écrivant aux Hébreux leur dit que la foi est « la substance des choses qu’on espère, une conviction de celles qu’on ne voit point ». [1] « Il est fait allusion, dans cette sorte de description, nous dit saint Thomas, à toutes choses d’où peut être tirée une définition de la foi. » Et après avoir commenté la parole de l’Apôtre, il donne cette définition : « La foi est une habitude d’esprit qui ébauche en nous la vie éternelle, et qui fait que l’intelligence adhère à ce qui n’est pas évident. » [2] Nous connaissons tous par cœur l’acte de foi qui traduit en prière la définition de la foi donnée dans le catéchisme. Cette foi, reçue au baptême, il importe de la conserver intacte, en évitant tout ce qui pourrait la compromettre et en s’armant contre les sophismes des incrédules. Aussi, le pape Léon XIII, dans son encyclique Sapientiae christianae, donnée il y a 130 ans, exhorte-t-il les fidèles à l’étude approfondie de la doctrine chrétienne pour « arriver à une connaissance aussi parfaite que possible des vérités religieuses accessibles à la raison humaine. » En outre, comme cette vertu doit croître sans relâche, il convient de faire monter très souvent vers Dieu cette humble et suppliante prière des Apôtres : Seigneur, « augmentez notre foi ». [3] La foi parfaite a certaines qualités : elle est ferme, car elle s’appuie sur la véracité de Dieu ; elle est simple, car elle bannit les raisonnements trop humains ; elle est active et vivante : animée par la charité, elle se porte vers l’objet de sa foi partout où elle le rencontre. La vue d’une église ou d’une croix, la nouvelle d’un événement heureux ou malheureux, le spectacle des vanités du monde, un exercice de piété à faire, une souffrance à accepter, ces circonstances et mille autres semblables éveillent en l’âme la foi et la mettent en activité. « Quand on aime une personne, dit saint Alphonse, on croit tout ce qu’elle dit. C’est pourquoi plus une âme a d’amour pour Jésus-Christ, plus sa foi est vive et inébranlable… La foi est bien le fondement de la charité. Mais si la foi porte la charité, c’est la charité ensuite qui perfectionne la foi. Plus on aime Dieu sincèrement, plus on croit parfaitement. » [4]
Que Notre-Dame nous obtienne de son divin Fils de grandir dans la vertu de foi et d’avoir le regard de cette vertu constamment éveillé pour ne jamais cesser de plaire à Dieu.
† Je vous bénis.
Retraites carmélitaines
| Retraites mixtes (hommes et dames), ouvertes principalement aux tertiaires du Carmel mais aussi aux personnes intéressées par la spiritualité du Carmel. Inscriptions et renseignements auprès de M. l’abbé Dubroeucq,  M. l’abbé Dubroeucq | 
 
													 
								
