Les grands chrétiens de tous les temps apportent leur présent à l’Enfant de la crèche.
La Sainte Vierge et saint Joseph rendent à l’Enfant-Jésus les premiers hommages d’adoration, d’amour, et d’espérance d’une civilisation chrétienne, celle qui conduit au Ciel.
Les bergers leur offrent du fromage et du lait et surtout leur émerveillement.
Des Mages, venus d’Orient, présentent à Jésus, qui est Dieu, Roi et homme, de l’encens, de l’or et de la myrrhe.
Puis s’avancent des pécheurs de Galilée : ils se donnent entièrement au Rédempteur ; jusqu’aux extrémités de la terre, ils seront d’autres Christ et les colonnes de l’Église.
Des vierges romaines, Cécile, Agnès, lui offrent leur martyre.
Ensuite, un Empereur romain, chrétien, s’avance et offre à l’Enfant l’édit de la pax christiana ; C’est Constantin le Grand.
Alors s’approche un roi, chevelu, portant la francisque, catéchumène de l’évêque saint Rémi ; il fait don, au Roi des nations chrétiennes, des promesses de son baptême et de celui de la France.
Puis, vient un moine qui se prosterne devant Notre-Seigneur. Il est le Patriarche d’occident, il lui offre sa règle, la règle de saint Benoît.
Un autre roi, les pieds nus car il porte la Couronne d’épines, s’avance devant le Roi des rois, dont il est le fidèle lieutenant, saint Louis.
Arrive un géant, vêtu de noir et de blanc, au regard perçant : saint Thomas d’Aquin présente à l’Enfant, Pain divin de Bethléem, son office du Très Saint Sacrement.
Puis, une jeune fille, vêtue en guerrière, du nom de Jeanne, fait hommage à Jésus de ses victoires et de son martyre, qui fut la plus belle de ses victoires.
Ensuite, un navigateur, Christophe Colomb, s’approche et présente humblement au Sauveur des âmes le nouveau monde qu’il a découvert pour qu’il soit évangélisé.
Puis, un missionnaire, ardent, intrépide, humble, offre à Jésus-Christ les Indes, l’Asie : saint François-Xavier.
Un chevalier, « souvent combattu, parfois battu, jamais abattu », Charrette, lui dédie son épée, qui n’a jamais cédé.
Les martyrs d’une Révolution aussi cruelle qu’insensée s’agenouillent à leur tour devant Celui dont ils portèrent le Sacré-Cœur jusqu’à la mort.
Garcia Moreno, Président de l’Equateur, lui fait don de son sacrifice, car « Dieu ne meurt pas ».
Trois enfants, Lucia, Francisco et Jacinta, se prosternent devant Jésus et lui disent : Meu Deus, eu creio, adoro, espero e amo-vos…. Et ils Lui demandent pardon pour ceux qui ne croient pas, qui n’adorent pas, qui n’espèrent et qui n’aiment pas, même le Jour de Noël.
Un évêque vénérable les suit et confie au Souverain Prêtre les 500 prêtres qu’il a ordonnés de ses mains durant sa vie, les mains de Mgr Lefebvre.
Enfin, une femme, très, très âgée, vêtue de haillons, entre dans l’étable, lentement, inclinée sous le poids de plusieurs millénaires ; elle tient dans sa main un don et la Vierge Marie la voit déposer sur la mangeoire où repose son Enfant… une pomme, le fruit du premier péché, son péché. Jésus lui sourit. Il réparera tout. Alors, elle se relève, transfigurée, rajeunie, devant Marie, la nouvelle Eve.
Et puis, vous êtes là aussi, chers amis, en cette Nuit très Sainte. Vous promettez, par amour pour le Nouveau-né, Dieu et Sauveur, d’acquérir la sainteté, et d’étendre autour de vous le Royaume de Jésus-Christ : la Chrétienté.
Sainte Nativité !