« Mais priez mes enfants, Dieu vous exaucera en peu de temps. Mon Fils se laisse toucher. »

Cher frère, Chère sœur,
Alors que nous allons commémorer le 150ème anniversaire de l’apparition de la Très Sainte Vierge à Pontmain, le 17 janvier 1871, il nous a paru bon de consacrer un numéro spécial sur ce sujet. Monsieur l’abbé Pagliarani nous a invités à entrer, dès le 21 novembre 2020, dans une croisade de chapelets qui se terminera le Jeudi Saint, 1er avril 2021. L’intention est double : la sainte Messe et les vocations. Pour vous encourager, l’apparition de Pontmain sera une aide puissante. Efforçons-nous de tirer de cet événement passé une leçon, afin de nourrir notre piété mariale.
Les premiers témoins de la vision d’Eugène et de Joseph Barbedette (12 et 10 ans) sont d’abord leur père et leur mère, puis Sœur Vitaline, accompagnée de Sœur Marie-Édouard, qui va chercher Monsieur le curé. Remarquez cette filière si naturelle, si conforme à ce que nous pouvons penser du rôle de la famille, de l’éducation, de l’Église. Notons surtout le rôle important du bon curé de Pontmain. A peine est-il arrivé que « voilà quelque chose qui se fait », comme si la Vierge n’avait attendu que cela pour commencer son enseignement ! C’est bien aux enfants exclusivement que Marie se révèle, mais rien de ce que ceux-ci contemplent ou pensent n’échappe à leurs parents, à leurs éducatrices, à leur pasteur. C’est la présence du curé qui semble déterminer l’Apparition à agir : c’est aussi le curé présent qui va dicter à ses ouailles la seule attitude convenable. On le presse de parler ou de faire adresser la parole à la Belle Dame : « Prions », répondit-il. Et c’est, en effet, ce qui se produit durant tout le temps que Marie se manifeste. L’Apparition qui semblait attendre que tout le monde fût là, et dans une attitude recueillie, s’anime dès que les paroissiens de Pontmain récitent le chapelet. Elle devient deux fois plus grande, donc, deux fois plus sensible au cœur, deux fois plus accessible. « A peine le chapelet fut-il commencé, que la Belle Dame se mit à grandir…A la fin du chapelet, elle était deux fois plus grande comme Sœur Vitaline. » Vient ensuite le déroulement du pieux répertoire de la paroisse : le Magnificat, les Litanies de la sainte Vierge, l’Inviolata, le Salve Regina. En même temps, la Vierge répond en inscrivant lentement dans le ciel, en lettres d’or épelées par les enfants, son admirable message : « Mais priez mes enfants, Dieu vous exaucera en peu de temps. Mon Fils se laisse toucher. » C’est Monsieur le curé enfin qui, en faisant réciter la prière du soir, contribue discrètement à marquer la fin de l’apparition et à inviter ses paroissiens à rentrer chez eux. « Voyez-vous encore, mes enfants ? » « Non, Monsieur le curé, tout a disparu. C’est tout fini. »
Nous n’avons point vu cela à La Salette, ni à Lourdes. Certes les autorités légitimes y sont respectées et y jouent leur rôle, mais n’y sont pas présentes comme à Pontmain, où tout se passe sous leurs yeux et où elles vibrent à l’unisson.
Autre remarque : les croix de Notre-Dame. Au début, l’Apparition porte sur la poitrine une petite croix rouge, « grande comme le doigt ». Plus tard, l’assistance chante le cantique « Mon doux Jésus, enfin voici le temps de pardonner à nos cœurs pénitents. Nous n’offenserons jamais plus votre bonté suprême, ô doux Jésus ! » A ce moment apparaît le crucifix sanglant que la Dame saisit des deux mains, l’inclinant vers les enfants. A la fin une croix blanche est plantée sur chacune des épaules de la Vierge dans le temps que s’exécute le chant de l’Ave Maris Stella. La Vierge est inséparable de la Croix de son Fils, et désireuse qu’il en soit ainsi pour ses fidèles. La croix a pesé sur les épaules de notre Mère tout au long de sa vie. Elle nous donne l’exemple, à nous aussi, tertiaires, de souffrir avec Elle et son Fils, d’avoir la croix dans notre cœur, dans les mains et sur les épaules : « Celui qui veut venir après moi, … qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. » A la loi de la prière, s’ajoute celle de la pénitence.
Toutefois, tel n’est pas le seul réconfort que Notre-Dame entend offrir à Pontmain à ses fidèles éprouvés. La Vierge au voile noir réapprend aux siens à sourire. La joie, quel antidote au poison du découragement, de la détresse morale. Notre-Dame de Pontmain fut d’abord invoquée sous le vocable de Notre-Dame de l’Espérance. En 1897, Léon XIII changea ce titre en celui de Notre-Dame de la prière.
Qu’Elle daigne répondre aux prières faites en ces temps troublés pour la liberté de célébrer la messe et pour obtenir de nombreuses vocations.
† Je vous bénis.
Retraites carmélitaines
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Retraites mixtes (hommes et dames), ouvertes principalement aux tertiaires du Carmel mais aussi aux personnes intéressées par la spiritualité du Carmel. Inscriptions et renseignements auprès de M. l’abbé Dubroeucq, M. l’abbé Dubroeucq |
