Le sanctuaire de Notre-​Dame de La Vang au Viêt Nam

Statue de Notre-Dame de La Vang

Dans la région du jeune Ho Ca Dau, existe un lieu d’ap­pa­ri­tion de la Sainte Vierge.

Dans l’ancien royaume d’Annam, en 1798, l’empereur Can Trinh inter­dit, la reli­gion catho­lique, intro­duite par les mis­sion­naires espa­gnols et fran­çais. Cela inau­gu­ra une période de per­sé­cu­tions et de des­truc­tions de tous les lieux de culte. Des chré­tiens de Co Vuu, fuyant la per­sé­cu­tion, vinrent se réfu­gier dans la « forêt de la Pluie » à La Vang.

Là, les chré­tiens se réunis­saient sou­vent au pied d’un arbre pour prier le rosaire. Un soir de 1798, la Vierge leur appa­rut vêtue de la tra­di­tion­nelle âo dài, avec l’Enfant-Jésus dans les bras. Elle leur dit : « Mes enfants, ce que vous m’avez deman­dé, je vous l’accorde, et désor­mais tous ceux qui vien­dront ici me prier, je les exau­ce­rai. ». En 1802, la per­sé­cu­tion s’apaisa, et les pay­sans rega­gnèrent leurs vil­lages. La rumeur de l’apparition mariale se répan­dit, occa­sion­nant la visite de pèle­rins : une pre­mière cha­pelle fut construite en 1820.

Ce que la sainte Vierge avait pro­mis, elle l’accomplit. Au récit des grâces nom­breuses qu’elle répan­dait à La Vang, les pèle­rins accou­rurent, et le culte de Notre Dame de La Vang ne ces­sa de gran­dir. En par­ti­cu­lier, dans ces pays où la sté­ri­li­té est consi­dé­rée comme une malé­dic­tion, de nom­breux couples reçoivent la grâce d’une des­cen­dance. Une pro­tec­tion est éga­le­ment accor­dée par Notre-​Dame : le tigre, omni­pré­sent, ne péné­tra plus jamais dans le ter­ri­toire de La Vang depuis l’apparition, et ne fit jamais aucune vic­time par­mi les dévots de La Vang.

Nouvelles persécutions et première reconstruction

Vers 1830, une nou­velle vague de répres­sion s’abattit sur les chré­tiens de la région, sous l’empereur Tu Duc. Trente mar­tyrs furent brû­lés vifs à La Vang, et le sanc­tuaire détruit.

Dès la fin des per­sé­cu­tions, en 1886, une modeste cha­pelle fut recons­truite, et bien­tôt une église édi­fiée en 1901. Elle fut consa­crée devant 12 000 fidèles par Mgr Caspar, sous le vocable de Notre- Dame Secours des Chrétiens. A cette occa­sion, Notre-​Dame de La Vang fut décla­rée « pro­tec­trice des catho­liques du Viêt Nam ». Après les accords de Genève de 1954 et la par­ti­tion du Viêt Nam, la sta­tue de Notre-​Dame de La Vang, qui avait été mise en lieu sûr pen­dant la guerre d’Indochine, fut repla­cée dans l’église ; c’était le 8 décembre 1954.

L’église fut à nou­veau détruite par les bom­bar­de­ments amé­ri­cains lan­cée par le Nord-​Vietnam durant l’é­té 1972. Il n’en res­ta que le clo­cher. Le 15 août 1998, 70 000 fidèles com­mé­mo­rèrent néan­moins le 200eme anni­ver­saire des appa­ri­tions de la Vierge-​Marie à La Vang. En 2018, les ter­rains du sanc­tuaire furent res­ti­tués à l’Église, et une nou­velle construc­tion débu­ta. Mais mal­heu­reu­se­ment, l’esprit du concile Vatican II et sa soi-​disant incul­tu­ra­tion pas­sèrent par là : les concep­teurs vou­lurent que le nou­veau sanc­tuaire « soit en har­mo­nie avec la culture viet­na­mienne ». Il ne res­semble désor­mais plus en rien à une église : c’est exté­rieu­re­ment une sorte de grande pagode…

Notre-​Dame de La Vang, priez pour eux, et pro­té­gez les chré­tiens du Viêt Nam !

Source : Lou Pescadou N° 245 /​FSSPX​.news