Mes bien chers enfants,
C’est surtout à vous que je m’adresserai, puisque dans quelques instants, c’est vous qui allez recevoir le sacrement de confirmation.
Et je vous demanderai volontiers, pourquoi vous êtes venus dans cette chapelle ? Pourquoi venir ici à Écône pour recevoir le sacrement de confirmation, alors que vous avez vos paroisses, que vous avez vos évêques, pourquoi ne pas leur demander de vous donner le sacrement de confirmation ? Et je pense interpréter vos pensées et particulièrement la pensée de vos parents, en répondant à cette question : Que dans le trouble dans lequel se trouve aujourd’hui la Sainte Église, dans la confusion dans laquelle, tout ce qui s’est passé après le concile, a jeté le trouble dans la pratique des sacrements, cela explique que, craignant que les sacrements qui sont donnés – dans certaines paroisses au moins, dans certains diocèses – ne soient pas certains au point de vue de leur validité, on comprend très bien que vos parents vous demandent de venir ici à Écône. Pourquoi ?
Parce qu’ici, la cérémonie qui va se dérouler dans quelques instants, est la cérémonie qui a été faite et qui s’est déroulée depuis des siècles dans l’Église. Ce que je ferai, dans quelques instants pour vous, n’est autre chose que ce que l’Église nous a prescrit de faire pendant des siècles.
Je ne ferai absolument rien d’autre. Et mon intention est de vous donner le sacrement de confirmation tel que l’Église le croit et l’a toujours cru.
C’est dans ces sentiments que j’ai l’intention de vous donner ce sacrement. Et par conséquent, venant ici pour le recevoir, vous pouvez être absolument certains, si toutefois vous êtes dans les dispositions nécessaires pour recevoir la grâce du sacrement de confirmation, de retourner chez vous, dans quelques moments, avec la grâce du sacrement de confirmation.
Et non pas de vous demander, comme il est légitime maintenant de se le demander lorsque l’on reçoit le sacrement de confirmation selon les méthodes nouvelles, de se demander lorsque les enfants rentrent chez eux, à la maison : Ai-je reçu le sacrement de confirmation ? Mon enfant a‑t-il reçu réellement la grâce du sacrement de confirmation ?
Je pense que ce seul doute justifie amplement votre désir de venir ici, votre volonté de venir ici et de faire des centaines et des centaines de kilomètres pour être certains que votre enfant reçoit la grâce du sacrement de confirmation. C’est légitime. Vous avez le droit de connaître et de savoir que l’Église vous donne réellement le sacrement que Notre Seigneur Jésus-Christ a institué et non pas n’importe quelle cérémonie, ou n’importe quel culte.
Vous savez parfaitement, mes chers enfants, parce que je suis persuadé que vous avez été très bien préparés par vos parents, par les prêtres qui se sont occupés de vous pour vous préparer à ce sacrement de confirmation, vous savez parfaitement que pour recevoir ce sacrement de confirmation, il faut être baptisé. Il faut être baptisé, en effet, le sacrement de confirmation est une confirmation de la grâce que vous avez reçue au sacrement de baptême.
C’est un complément, une perfection de la grâce que vous avez reçue au sacrement de baptême. De même que vous avez reçu au sacrement de baptême, un caractère qui vous faisait enfant de Dieu, les anges du Ciel et les démons savent que vous êtes baptisé. Vous êtes marqué pour toujours. Pour l’éternité vous êtes marqué par le caractère que vous avez reçu au sacrement de baptême.
Eh bien, de même, vous allez recevoir un caractère aussi du sacrement de confirmation et les anges du Ciel, comme les démons de l’enfer, comme tous les élus du Ciel, sauront vraiment que vous avez été confirmé et qu’un caractère vous marque.
Quel est ce caractère ? Quelle est sa spécification ? Quelle est sa spécialisation, si je puis dire ? C’est qu’il vous fait des soldats du Christ. Comme le caractère du baptême vous faisait des enfants de Dieu, des enfants adoptifs de Dieu, maintenant vous devenez des soldats de Notre Seigneur Jésus-Christ. Pourquoi cela ? Pourquoi des soldats ? Est-ce que vous avez à combattre ?
Oui, vous avez à combattre. Dès lors que vous avez maintenant davantage la responsabilité de vous-même, puisque vous grandissez et que vous comprenez mieux les difficultés que l’on a à pratiquer sa vie chrétienne, vous avez par conséquent besoin de cette grâce de force. Cette grâce pour le combat que vous aurez à mener. Peut-être seul désormais, moins appuyé par vos parents. Parce que vous prendrez davantage la responsabilité de votre propre âme et par conséquent vous aurez à vous défendre contre les ennemis, les ennemis de vos âmes. Ceux qui veulent vous entraîner avec eux en enfer. Ils sont partout dans le monde, partout.
Et malheureusement, beaucoup d’hommes ici-bas, se font les esclaves de Satan, les esclaves des démons, pour être les intermédiaires entre les démons et les chrétiens, pour essayer de ravir la grâce qui se trouve dans nos âmes, la filiation que nous avons du Bon Dieu et pour nous réduire dans leur esclavage à eux. Alors il nous faut combattre contre toutes ces influences qui veulent nous éloigner du Bon Dieu, pour nous emmener en enfer.
Et pour cela, vous avez à combattre. Et tous les chrétiens ont combattu. Il n’y a pas un élu du Ciel qui n’ait combattu pendant sa vie, sauf les enfants qui ont été baptisés et qui n’ont pas eu conscience de leur baptême. Mais tous ceux qui ont eu conscience de leur état de chrétien ont eu à combattre pour le garder, pour le sauver.
Alors vous aussi vous aurez à combattre. Vous avez déjà eu à combattre, mais maintenant, avec la grâce du sacrement de confirmation, vous serez plus fort ; le démon aura davantage peur de vous, si toutefois vous gardez bien cette grâce que vous recevez, en vous confessant, en communiant, en priant et en priant surtout la très Sainte Vierge Marie.
La très Sainte Vierge Marie, l’Écriture le dit : est forte comme une armée rangée en bataille. Pourquoi dire cela de la très Sainte Vierge, la plus douce des mères et la plus miséricordieuse ? Comment se fait-il qu’elle puisse être forte comme une armée rangée en bataille ? Parce qu’elle a combattu le démon ; elle a écrasé la tête du serpent.
C’est elle ; c’est grâce à elle que le démon a été vaincu, par son combat contre le démon. Alors il faut demander à la très Sainte Vierge Marie de vous donner aussi des grâces dont vous avez besoin pour combattre les ennemis de vos âmes.
Je termine en vous disant quelques mots de la cérémonie elle-même de la confirmation.
Quand allez-vous recevoir la grâce du sacrement de confirmation, à quel moment ?
Au moment où l’évêque accomplira la cérémonie essentielle, principale du sacrement de confirmation, qui consiste en l’imposition de la main de l’évêque sur votre tête et lorsque l’évêque fait en même temps le signe de croix sur votre front avec le Saint Chrême en disant les paroles : « Je te signe du signe de la Croix et je te confirme du chrême du salut, au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il ». In nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti. Et vous devez répondre à ce moment-là, après Spiritus Sancti : « Amen ». Afin que vous souhaitiez vous-même, que vous remerciez vous-même le Bon Dieu : Oui, mon Dieu, oui Notre Seigneur, donnez-moi cette grâce de la confirmation ; Donnez-la moi.
Certes elle vous est donnée, même si vous ne dites pas : Amen, la grâce du sacrement de confirmation vous est donnée ; mais cela fait partie de la cérémonie. Celui qui est confirmé doit répondre Amen après les paroles de l’évêque.
C’est à ce moment-là, au moment où l’évêque impose la main sur votre tête et dit ces paroles et fait le signe de la Croix sur votre front avec le Saint Chrême, avec le Saint Chrême consacré par l’évêque le Jeudi Saint, mais pas n’importe quelle huile comme on le fait maintenant, consacrée avec n’importe quelle formule.
Par conséquent, c’est à ce moment-là que vous recevrez la grâce du sacrement de confirmation. Cependant l’Église comme toujours dans les sacrements, aime à expliquer par des prières et en même temps à demander à Dieu les grâces par des prières qui précèdent et complètent le sacrement, comme cela existe dans tous les sacrements que l’Église donne.
Avant cette cérémonie, l’évêque va étendre les mains sur vous et appeler tous les dons du Saint-Esprit. Il va les nommer, tous les dons du Saint-Esprit, pour que vous soyez remplis de ces dons, par le sacrement de confirmation.
Et ensuite, l’évêque après la cérémonie du sacrement lui-même, donne un léger soufflet sur la joue des confirmés ; pourquoi ? Pour montrer que vous êtes capable de résister aux épreuves, capables de résister aux difficultés dans votre vie et qui viendront certainement. Nous avons tous des épreuves au cours de notre vie. Eh bien, c’est un signe par lequel l’Église veut montrer que ce sacrement vous donne des grâces particulières pour supporter les épreuves.
Et enfin, après la cérémonie, l’évêque adresse encore une prière à Dieu pour demander cette force dont vous avez besoin pour combattre contre vos ennemis.
Et enfin, vous vous mettrez debout, pour réciter après la cérémonie, le Je crois en Dieu, le Notre Père et le Je vous salue Marie. Pourquoi l’Église demande-t-elle cela à ceux qui viennent d’être confirmés ? Pour que vous proclamiez votre foi devant votre famille, devant l’évêque, devant l’Église tout entière, devant vos prêtres, devant le Ciel, devant tous les anges qui vous voient, devant les démons, vous proclamez votre foi, la foi catholique.
Et enfin, vous direz la belle prière du Notre Père et le Je vous salue Marie pour vous confier à la très Sainte Vierge Marie.
Voilà ce en quoi consiste la cérémonie du sacrement de confirmation. Vous le ferez certainement avec beaucoup de piété et toute l’assemblée certainement s’unira à vous et priera le Bon Dieu de tout cœur pour que vous receviez toutes ses grâces en abondance.
Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il.