Le combat de la Foi de Mgr Lefebvre est-​il toujours d’actualité ?

En ce 25 mars, nous célé­brons le 25ème anni­ver­saire de la mort de Mgr Lefebvre. A entendre cer­tains, son com­bat de la Foi fait par­tie, déjà !, des pages jau­nies de l’his­toire de l’Eglise, car, à Rome « ça bouge ». Certains affirment avec convic­tion que les choses changent et que la crise de l’Eglise com­mence à être à bout de souffle. Qu’en est-il ?

Le contenu de la Foi n’est toujours pas enseigné

Les faits parlent. Plusieurs demandes de bap­tême d’adultes et des nou­veaux bap­ti­sés ayant pas­sé un temps plus ou moins long de caté­chu­mé­nat dans les paroisses du dio­cèse, ont rejoint nos cha­pelles ces der­niers mois, affli­gés par la pla­ti­tude de l’instruction dis­pen­sée. Mgr Lefebvre écri­vait dans Lettre aux catho­liques per­plexes que « le catho­lique savait ce qu’il devait croire et ce qu’il devait faire. On avait la Foi ou bien on l’avait per­due, ou encore on ne l’avait jamais eue. De nos jours, le doute s’est insi­nué dans les esprits. L’IGNORANCE DOMINE. »

Les car­di­naux Ottaviani et Bacci qui ont rédi­gé le bref exa­men cri­tique du nou­vel Ordo Missae en 1969 et qui l’ont pré­sen­té au pape Paul VI, lui affirment :

« Tant de nou­veau­tés appa­raissent dans le nou­vel Ordo Missae, et en revanche tant de choses éter­nelles s’y trouvent relé­guées à une place mineure ou à une autre place – si même elles y trouvent encore une place – que pour­rait se trou­ver ren­for­cé et chan­gé en cer­ti­tude, le doute, … selon lequel des véri­tés tou­jours crues par le peuple chré­tien pour­raient chan­ger ou être pas­sées sous silence sans qu’il y ait infi­dé­li­té au dépôt sacré de la doc­trine auquel la foi catho­lique est liée pour l’éternité. » [1]

C’est ain­si que des fidèles venus récem­ment rejoindre nos rangs après une pra­tique reli­gieuse plu­tôt assi­due dans la paroisse, ne savaient même pas qu’il y avait les dix com­man­de­ments de Dieu et n’avaient jamais enten­du par­ler du cha­pe­let ! Quel enfant, aujourd’hui issu du caté­chisme parois­sial connaît le Symbole des Apôtres ? Quel enfant a enten­du, une fois, par­ler du purgatoire ?

Rappelons que l’Eglise ne se can­tonne pas à la seule per­sonne du pape mais s’étend aux évêques et aux paroisses.

I – Les vertus sont détournées de Dieu et ont pour objet les intérêts de l’homme

Dans Lettre aux catho­liques per­plexes, Mgr Lefebvre écrit : « La foi est deve­nue un concept fluc­tuant, la cha­ri­té une espèce de soli­da­ri­té uni­ver­selle et l’espérance n’est plus le Ciel mais en un monde meilleur ici-bas. »

La foi est tou­jours un concept fluc­tuant puisque l’Eglise n’enseigne plus mais doit être à l’écoute. Le pape François dans le cala­mi­teux dis­cours du 17 octobre der­nier, déclare :

« Une église syno­dale est une Eglise de l’écoute, avec la conscience qu’écouter « est plus qu’entendre ». C’est une écoute réci­proque dans laquelle cha­cun a quelque chose à apprendre. Le peuple fidèle, le Collège épis­co­pal, l’Evêque de Rome, cha­cun à l’écoute des autres. Plus loin, le pape pro­nonce cette phrase osée : « Le che­min syno­dal com­mence en écou­tant le peuple qui « par­ti­cipe aus­si de la fonc­tion pro­phé­tique du Christ » !?! [2]

L’espérance sombre vers la recherche d’un monde meilleur ici-​bas. Nous sommes stu­pé­faits d’entendre le pape François nous par­ler du réchauf­fe­ment cli­ma­tique et de nous invi­ter à œuvrer à pré­ser­ver la pla­nète. [3] Nos regards sont détour­nés du Ciel, de la béa­ti­tude éter­nelle alors que l’Eglise nous a, dans le pas­sé, à tra­vers les orai­sons de la Liturgie, fait prier pour obte­nir la grâce du désir ardent du Ciel. Nous avons, der­niè­re­ment, assis­té à une abo­mi­na­tion par la pro­jec­tion sur le mur de l’édifice sacré, la Basilique Saint Pierre, d’une série d’animaux de la jungle avec le son de leurs cris. [4]

Nous n’entendons plus jamais de la bouche du pape et des évêques le rap­pel de la cha­ri­té qui consiste à aimer Dieu de ton son cœur, de toute son âme et de toutes ses forces et d’aimer Dieu par-​dessus toutes choses. C’est pour­tant l’essentiel de la vie chré­tienne. Nous sommes, désor­mais, invi­tés à une espèce de soli­da­ri­té vis-​à-​vis des réfu­giés, des dému­nis et autres, sans réfé­rence à l’amour théo­lo­gal de Dieu. La cha­ri­té chré­tienne est réduite à un rôle huma­ni­taire sans aucun esprit surnaturel.

Vivre en étant de grâce qui est essen­tiel à la ver­tu de cha­ri­té est com­plè­te­ment pas­sé sous silence si bien que tant et tant de chré­tiens, de nos jours, n’en ont même pas la notion.

II – Rome est décidément toujours moderniste

a) La liberté religieuse

Elle est défi­nie par le Concile Vatican II comme accor­dant « à tout homme le droit de pro­fes­ser ouver­te­ment ce que lui dicte sa conscience ». [5] Donner aux hommes le droit de pou­voir publi­que­ment dif­fu­ser leurs erreurs dans la socié­té c’est, explique Mgr Lefebvre, « Promouvoir l’erreur au même rang que la véri­té ». L’Eglise l’a tou­jours condam­née à tra­vers les siècles. Le 6 jan­vier der­nier, une vidéo dans le cadre de l’année de la Miséricorde, pré­sen­ta la mise en scène sacri­lège du prêtre catho­lique pré­sen­tant conjoin­te­ment avec les « ministres » des fausses reli­gions, leur insigne de reli­gion. Le dogme, car c’est un dogme, « en dehors de la reli­gion catho­lique, point de salut » est rayé et a dis­pa­ru de la doc­trine catholique.

b) L’œcuménisme

Le concile Vatican II recon­naît des valeurs de salut dans toutes les reli­gions, ce qui les met sur le même pied d’égalité. Les fausses reli­gions ont désor­mais les mêmes droits que la reli­gion catho­lique. L’Eglise enseigne à tra­vers les siècles que l’erreur n’a aucun droit mais qu’elle est seule­ment tolé­rée. Le 15 novembre der­nier à Nairobi au Kenya, le pape François a décla­ré avec insis­tance : « Le dia­logue œcu­mé­nique et inter­re­li­gieux n’est pas un luxe. C’est quelque chose dont notre monde, bles­sé par des conflits et des divi­sions a tou­jours plus besoin ». … aberrant !

c) La Collégialité

L’autorité de l’Eglise devient un gou­ver­ne­ment col­lé­gial. [6] Cela entraîne que le Souverain Pontife perd son pou­voir plein, suprême et uni­ver­sel. Cette nou­veau­té dans l’Eglise n’est pas ano­dine. Elle touche à l’institution divine de l’Eglise. Les consé­quences en sont désas­treuses ; Mgr Lefebvre écrit dans Lettre aux catho­liques per­plexes que : « Luther a bou­le­ver­sé l’Europe spi­ri­tuel­le­ment et poli­ti­que­ment en rui­nant la hié­rar­chie catholique ».

Dans son dis­cours du 17 octobre 2015, le pape François donne des affir­ma­tions d’une exces­sive gra­vi­té : « Jésus a consti­tué l’Eglise en met­tant à son som­met le Collège apos­to­lique, dans lequel l’Apôtre Pierre est le « rocher », celui qui doit « confir­mer » les frères dans la foi. Mais dans cette Eglise, comme dans une pyra­mide ren­ver­sée, le som­met se trouve SOUS LA BASE ». Pour en arri­ver à une si effroyable parole, le pape a expli­qué avant que « L’Eglise n’est autre que le « mar­cher ensemble » du trou­peau de Dieu sur les sen­tiers de l’histoire à la ren­contre du Christ Seigneur – nous com­pre­nons aus­si qu’en son sein per­sonne ne peut être « éle­vé » au-​dessus des autres. »

d) Le libéralisme

Le libé­ra­lisme c’est le mariage de l’Eglise avec les prin­cipes de la Révolution fran­çaise. C’est aus­si le mariage avec les faux prin­cipes des Lumières et le mariage de l’Eglise avec les droits de l’homme.

C’est la des­truc­tion de l’ordre social chré­tien. Au concile, des textes fon­da­men­taux qui modi­fient les rap­ports de l’Eglise avec le monde ont sur­gi. Ils recon­naissent les régimes fon­dés sur la sépa­ra­tion de l’Eglise et de l’Etat. Mgr Lefebvre, dans Lettre aux catho­liques per­plexes écrit : « La sépa­ra­tion de l’Eglise et de l’Etat, accep­tée, esti­mée comme le meilleur sta­tut a fait péné­trer peu à peu l’athéisme dans tous les domaines… Le laï­cisme a tout envahi.

Dans son intro­duc­tion de son livre Ils l’ont décou­ron­né, Mgr Lefebvre explique que le libé­ra­lisme conduit à l’apostasie.

Ni le pape, ni les évêques ne prêchent la Royauté Sociale de Notre Seigneur Jésus-​Christ. Au contraire, au moment des atten­tats en France, ils se sont faits les chantres de la laïcité.

Au cours de son voyage aux Etats-​Unis, entre le 25 et 28 sep­tembre der­nier, le pape n’a pas par­lé une seule fois de Dieu.

Devant ce libé­ra­lisme qui anime les esprits du pape et des évêques, Mgr Lefebvre n’a pas hési­té à décla­rer le 4 sep­tembre 1987 que « Rome a per­du la Foi. Rome est dans l’Apostasie ! » Il explique ensuite que le libé­ra­lisme nie la divi­ni­té de Jésus-​Christ. S’adressant à ses prêtres Mgr Lefebvre s’exclame : « On est tout ten­du vers le règne de Notre Seigneur Jésus-​Christ. Notre apos­to­lat c’est le règne de Notre Seigneur Jésus-​Christ ».C’est au cours de cette même confé­rence que Mgr Lefebvre, à l’adresse de Rome, résume son œuvre et son com­bat de la Foi : « Vous, vous tra­vaillez à la déchris­tia­ni­sa­tion de la socié­té, de la per­sonne humaine et de l’Eglise, et nous, nous tra­vaillons à la christianisation ».

III – Le décret du 7 juillet 2007 [7], autorisant la messe dite de St Pie V est-​il un espoir ?

Rien que le terme, que la messe de Saint Pie V soit un « rite extra­or­di­naire » selon le motu pro­prio, fait fré­mir. Il ne s’inscrit pas dans la Bulle Quod Primum du 14 juillet 1570 où le pape Saint Pie V entend par la messe qu’il codi­fie, faire un rem­part à la foi catho­lique et une défense contre les héré­sies. « C’est pré­ci­sé­ment pour faire face aux insi­dieuses dévia­tions qui de siècle en siècle mena­cèrent la pure­té du dépôt reçu que l’Eglise a éla­bo­ré autour de ce dépôt les défenses ins­pi­rées de ces défi­ni­tions dog­ma­tiques et de ces déci­sions doc­tri­nales. Ces défi­ni­tions et ces déci­sions eurent leurs réper­cus­sions immé­diates dans le culte qui devint pro­gres­si­ve­ment LE MONUMENT LE PLUS COMPLET DE LA FOI DE L’EGLISE » (Bref exa­men critique).

En consé­quence, on com­prend le sou­ve­rain Pontife qui entend « conser­ver le culte de l’Eglise. On ne chante ou ne récite d’autres for­mules que celle conforme au mis­sel que nous avons publié. »

Les car­di­naux Ottaviani et Bacci dans le bref exa­men cri­tique sou­lignent que le mis­sel romain de Saint Pie V est un ins­tru­ment d’unité catho­lique. Comment deux rites coexis­tants et incon­ci­liables [8] peuvent assu­rer l’unité de l’Eglise ?

Face à la fer­me­té de la Foi et à la force de la Bulle Quod Primum, le motu pro­prio de 2007 est un enfu­mage pour conten­ter les esprits gro­gnons qui n’aiment pas la nou­velle messe ou pour conten­ter des esprits « qui pré­fèrent l’ancienne messe ».

Dans la charte du 21 novembre 1974, Mgr Lefebvre pro­clame qu”« on ne peut modi­fier pro­fon­dé­ment la « lex oran­di » (la règle de la prière) sans modi­fier la « lex cre­den­di » (la règle de foi). [9]

En conclusion

La charte rédi­gée par Mgr Lefebvre, à Rome, le 21 novembre 1974, est sans conteste, tou­jours d’actualité :

« Nous adhé­rons de tout cœur, de toute notre âme à la Rome catho­lique, gar­dienne de la foi catho­lique et des tra­di­tions néces­saires au main­tien de cette foi, à la Rome éter­nelle, maî­tresse de sagesse et de véri­té. Nous refu­sons par contre et avons tou­jours refu­sé de suivre la Rome de ten­dance néo-​moderniste et néo-​protestante qui s’est mani­fes­tée clai­re­ment dans le Concile Vatican II et après le Concile dans toutes réformes qui en sont issues.

Toutes ces réformes, en effet, ont contri­bué et contri­buent encore à la démo­li­tion de l’Eglise….. Cette réforme étant issue du Libéralisme, du Modernisme, est tout entière empoi­son­née ; elle sort de l’hérésie et abou­tit à l’hérésie, même si tous ses actes ne sont pas for­mel­le­ment héré­tiques. Il est donc impos­sible à tout catho­lique conscient et fidèle d’adopter cette Réforme et de s’y sou­mettre de quelque manière que ce soit.

La seule atti­tude de fidé­li­té à l’Eglise et à la doc­trine catho­lique, pour notre sta­tut, est le refus caté­go­rique d’acceptation de la Réforme. »

Abbé Laurent Pouliquen, prêtre de la Fraternité Sacerdotale Saint-​Pie X

Sources : Le Carillon du Nord n° 176 de mars 2016/​La Porte Latine du 28 mars 2016

(1) Plus de documents sur Mgr Lefebvre

Accès aux œuvres publiées par Mgr Lefebvre
Vidéo – 25 mars 2012 : bio­gra­phie de Mgr Marcel Lefebvre, 1905–1991 [23′ 09″]
Obsèques de Mgr Lefebvre – Sermon de M. l’ab­bé Schmidberger – 2 avril 1991
Sur les pas de Mgr Marcel Lefebvre : une petite visite gui­dée de Tourcoing
Marcel Lefebvre : Une his­toire suisse, in lesob​ser​va​teurs​.ch le 24 jan­vier 2013
« Je crois en la sain­te­té de Mme Lefebvre », par Credidimus cari­ta­ti – Vendredi 12 juillet 2013
23 sep­tembre 1979 à la Porte de Versailles : l’é­mou­vant tes­ta­ment spi­ri­tuel de Mgr Marcel Lefebvre [03′ 45″]
Les années de la grande guerre vues par Mgr Marcel Lefebvre
Il y a cin­quante ans, le 28 juillet 1962, Mgr Marcel Lefebvre deve­nait supé­rieur géné­ral des Pères du Saint-​Esprit
Sermons et confé­rences de Mgr Marcel Lefebvre en audio, écrits et vidéos

Mgr Lefebvre tel que nous l’a­vons connu, abbés J‑P Boubée, D.Puga, et P‑M. Gainche – Mars 2016
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Mgr Lefebvre et la pré­di­ca­tion de la foi, sous le patro­nage de saint Paul, abbé Thiérry Roy – 25 Mars 2016
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Sermons, vidéos, textes, conférences de ou sur Mgr Lefebvre

Prière pour la glo­ri­fi­ca­tion de Son Excellence Mgr Marcel Lefebvre
Sermons écrits de Mgr Marcel Lefebvre
Les vidéos sur ou consa­crées à Mgr Marcel Lefebvre
Il y a cin­quante ans, le 28 juillet 1962, Mgr Marcel Lefebvre deve­nait supé­rieur géné­ral des Pères du Saint-Esprit

Notes de bas de page
  1. Le Cardinal Ottaviani était pré­fet, c’est-​à-​dire le supé­rieur ou chef, de la Congrégation pour la doc­trine de la Foi sous le Pape Paul VI et lors du Second Concile du Vatican. Il est res­té célèbre pour ses posi­tions doc­tri­nales très catho­liques et fidèles à la foi tra­di­tion­nelle. Monseigneur Lefebvre le tenait en estime. Suite à la pro­mul­ga­tion du rite de la messe de Paul VI ou nou­velle messe (Novus Ordo Missae), le Cardinal Ottaviani et le Cardinal Bacci ont eu le cou­rage d’a­dres­ser au Saint Père (Paul VI) une étude de ce nou­veau rite de la messe connue sous le nom de bref exa­men cri­tique. Le pas­sage le plus célèbre de ce docu­ment est celui-​ci : « le nou­vel ORDO MISSAE […] s’é­loigne de façon impres­sion­nante, dans l’en­semble comme dans le détail, de la théo­lo­gie catho­lique de la Sainte Messe, telle qu’elle a été for­mu­lée à la XXIIe ses­sion du Concile de Trente… ». Le pas­sage cité dans l’ar­ticle explique que le nou­veau rite de la messe tend à chan­ger insen­si­ble­ment la foi des fidèles et à les conduire sour­noi­se­ment vers des erreurs doc­tri­nales voire des héré­sies.[]
  2. Extrait du dis­cours du Pape Fançois du 17 octobre 2015, au cours de la deuxième ses­sion du Synode sur la Famille, à l’oc­ca­sion du cin­quan­tième anni­ver­saire de l’ins­ti­tu­tion du Synode des évêques. L’extrait cité parle de lui-​même.[]
  3. Référence impli­cite à l’en­cy­clique Laudato Si du Pape François sur l’é­co­lo­gie, et à la deuxième vidéo du pape dif­fu­sée au mois de février 2016, dans le cadre du jubi­lé de la misé­ri­corde, trai­tant elle aus­si de l’é­co­lo­gie.[]
  4. Référence à la pro­jec­tion qui eut lieu le 8 décembre 2015, place Saint-​Pierre, dans la soi­rée. Elle eut lieu offi­ciel­le­ment dans le cadre de la COP21. Des vidéos de cette pro­jec­tion sont en libre dif­fu­sion sur Internet.[]
  5. Citation libre de la décla­ra­tion Dignitatis Humanae du Second Concile du Vatican sur la liber­té reli­gieuse.[]
  6. La col­lé­gia­li­té est une erreur ensei­gnée au Second Concile du Vatican dans la Constitution Lumen Gentium. Selon cette thèse fausse, le col­lège de tous les évêques du monde entier détient le pou­voir suprême sur l’Eglise mili­tante à côté du Pape. Cette erreur est à l’o­ri­gine d’une contra­dic­tion théo­lo­gique : le pou­voir suprême est déte­nu par deux auto­ri­tés dans l’Eglise, le Pape et le col­lège des évêques. Cela est contraire à la notion même de pou­voir suprême qui sup­pose un seul chef (ou un seul conseil) au-​dessus de tous les autres pou­voirs dans une socié­té. Diverses inter­pré­ta­tions ont ten­té de résoudre cette contra­dic­tion, mais aucune n’ap­porte de réponse satis­fai­sante et aucune n’a été offi­ciel­le­ment approu­vée par l’au­to­ri­té com­pé­tente. Autrement dit, la col­lé­gia­li­té est encore aujourd’hui une thèse inex­pli­quée et non jus­ti­fiée du Concile Vatican II.[]
  7. Motu Proprio du Pape Benoit XVI par lequel il est recon­nu que la messe tra­di­tion­nelle ou tri­den­tine n’a jamais été abro­gée et qu’elle peut être célé­brée par tout prêtre catho­lique de rite latin. Ce docu­ment a été dénom­mé de manière plus popu­laire comme étant « le motu pro­prio qui a libé­ré la messe tra­di­tion­nelle ». En réa­li­té, le rite de Paul VI ou nou­veau rite y est dési­gné comme le rite ordi­naire de l’é­glise latine, et le rite tri­den­tin ou tra­di­tion­nel comme rite extra­or­di­naire ou per­mis par condes­cen­dance envers une mino­ri­té mar­gi­nale de l’é­glise latine.[]
  8. Ces deux rites sont le rite ordi­naire (messe de Paul VI) et rite extra­or­di­naire (messe tri­den­tine) qui sont contra­dic­toires dans ce qu’ils signi­fient. Le rite tra­di­tion­nel pro­fesse que le Christ vient réel­le­ment sur l’au­tel pour se sacri­fier et régner par ce moyen. Le nou­veau rite pro­fesse la réunion du peuple de Dieu sous la pré­si­dence du prêtre de manière à faire vivre le Christ en nous. Ces deux pro­fes­sions sont contra­dic­toires. La messe est l’un ou l’autre.[]
  9. Référence impli­cite à une célèbre cita­tion du Pape saint Célestin Ier : « ut legem cre­den­di lex sta­tuat sup­pli­can­di », « de sorte que la loi de la prière éta­blit la loi de la foi ». La façon dont nous prions doit être en cohé­rence avec ce que nous croyons. Le Pape saint Célestin Ier voit les choses dans le sens inverse. La manière de prier des pre­miers chré­tiens est un témoi­gnage de ce à quoi il croient, et donc de la foi pri­mi­tive. Monseigneur Lefebvre voit un autre aspect. En don­nant aux fidèles une manière de prier, l’Eglise ren­force la foi des fidèles. Il y est donc dan­ge­reux de chan­ger la manière de prier des fidèles : cela risque de chan­ger leur manière de croire.[]