1858–2008 : 150e anniversaire des apparitions de Lourdes qui eurent lieu du 11 février au 16 juiller 1858

Le District de France a déci­dé de don­ner une place impor­tante au 150ème anni­ver­saire des appa­ri­tions de Lourdes. 

A cet effet, nous vous pro­po­se­rons, à chaque date anni­ver­saire des appa­ri­tions, un com­men­taire (1) qui dévoi­le­ra com­ment la Très Sainte Vierge Marie a magni­fi­que­ment sym­bo­li­sé toute la dévo­tion du Rosaire.

(1) Tiré du livre du R.P Michel GASNIER « La divine comé­die de Lourdes »

La dévo­tion du Rosaire que Notre-​Dame est venue nous ensei­gner sur les bords du Gave, com­prend la médi­ta­tion des quinze grands mys­tères de la vie de Jésus et de Marie, au cours de laquelle on redit 150 fois la salu­ta­tion de l’Ange, et que pré­cède la réci­ta­tion pré­li­mi­naire de trois Ave Maria que l’on fait mon­ter vers la Vierge déi­pare, pour la féli­ci­ter d’a­voir été revê­tue de la Puissance du Père, de la Sagesse du Fils et de la Miséricorde du Saint-​Esprit : La dis­po­si­tion des prières de cette dévo­tion – quinze mys­tères pré­cé­dés de trois Ave – nous livre la clef expli­ca­tive des Apparitions de Lourdes, com­po­sées de ce qu’on appelle les trois « Apparitions-​prélude », sui­vies de la « quin­zaine » récla­mée par Notre-​Dame au terme de sa troi­sième visite.

Le « pré­lude » des trois Ave Maria – c’est éga­le­ment le mot qui sert à carac­té­ri­ser les trois pre­miers grains du Rosaire – n’est pas, à vrai dire, indis­pen­sable à la dévo­tion. Le Rosaire domi­ni­cain ne les pres­crit pas. Mais l’u­sage qua­si uni­ver­sel les requiert. Le cha­pe­let de la Dame de la Grotte les com­por­tait et Bernadette n’a­vait garde de les omettre, quand elle priait avec la Dame. Cette pra­tique des trois Ave Maria que le Bienheureux Grignon de Montfort a acco­lée très sage­ment au Rosaire en guise de pro­logue est fort ancienne dans l’Eglise. Et c’est tou­jours la même inten­tion qui l’a inspirée.

De tout temps, les chré­tiens ont dis­cer­né les liens intimes qui unissent Marie aux trois Personnes de la Sainte Trinité. Elle est entrée dans la famille divine, parée des titres incom­pa­rables de Fille, de Mère et d’Epouse. Elle est la Fille du Père, elle est la Mère du Fils et l’Epouse de l’Esprit-​Saint. La théo­lo­gie, s’ap­puyant sur le sens com­mun des fidèles, s’est appli­quée à péné­trer plus inti­me­ment le mys­tère de cette incom­pa­rable paren­té, et elle a décou­vert com­ment cha­cune des divines Personnes s’est plu à pri­vi­lé­gier Marie en la fai­sant par­ti­ci­per à sa propre per­fec­tion. Or, on le sait, – et depuis Ahailard sur­tout, ce fut d’en­sei­gne­ment uni­ver­sel dans l’Eglise – au Père on attri­buait la Puissance, au Fils, la Sagesse, au Saint-​Esprit, la Miséricorde.

« Nous révé­lons davan­tage le Père, prin­cipe de la Trinité, écrit le P. Hugon, en lui réser­vant la Puissance, prin­cipe de l’o­pé­ra­tion ; nous mani­fes­tons le Fils, idée du Père, en lui réser­vant la Sagesse qui se rap­porte à la pro­ces­sion d’in­tel­li­gence ; nous mani¬festons le Saint-​Esprit en lui réser­vant l’Amour, qui est le terme de la pro­ces­sion de volonté ».

Mais, Puissance, Sagesse et Miséricorde, ne sont-​ce pas là les trois pri­vi­lèges qui résument les gran­deurs de Marie ? Ne l’appelle-​t-​on pas la Vierge Puissante, le Trône de la Sagesse et la Mère des Miséricordes ? Et dès lors, ne devons-​nous pas rendre grâce à Dieu pour ces dons incom­pa­rables dont elle a été com­blée ? Ne convient-​il pas de s’u­nir à elle pour l’ai­der à chan­ter son Magnificat de reconnaissance ?

Et c’est là pré­ci­sé­ment le but de la dévo­tion des Trois Ave Maria, telle qu’elle a été révé­lée à sainte Mechtilde au XIIIème siècle, et telle qu’elle est prê­chée et répan­due avec un incroyable suc­cès par les Fils de saint François.

Or, c’est cette dévo­tion, d’une richesse d’é­vo­ca­tion inépui­sable, que Notre-​Dame de Lourdes va com­men­cer par nous com­men­ter dans les trois pre­mières Apparitions. Et pour nous en aver­tir, c’est exac­te­ment au moment où son­ne­ra l’Angélus à l’é­glise de Lourdes qu’elle se mon­tre­ra pour la pre­mière fois : l’Angelus qui fut pri­mi­ti­ve­ment et qui demeure essen­tiel­le­ment, mal­gré les ver­sets et l’o­rai­son dont on l’a sur­char­gé, la dévo­tion des trois Ave Maria.

Pour mieux nous signi­fier qu’il s’a­git, dans ses trois pre­mières visites, du mys­tère de la Trinité, elle les enfer­me­ra dans un cycle de sept jours – ce chiffre sym­bo­lique de toute per­fec­tion. – Et pour nous mieux lais­ser entendre qu’a­près avoir été com­blée, elle se plaît à déver­ser sur nous de sa plé­ni­tude, elle com­mu­ni­que­ra suc­ces­si­ve­ment les dons de force, de sagesse et de misé­ri­corde à sa voyante. – Et fina­le­ment, afin de nous assu­rer que nous ne l’in­vo­quons jamais en vain – car la grâce d’une bonne mort est le fruit très spé­cial de la dévo­tion des trois Ave Maria – elle clô­tu­re­ra sa troi­sième Apparition, en disant à sa voyante :

« Je ne vous pro­mets pas de vous rendre heu­reuse dans ce monde, mais dans l’autre ».

Les apparitions du 11 février au 16 juillet 1858

Apparition du 11 février
Apparition du 14 février
Apparition du 18 février
Apparition du 19 février
Apparition du 20 février
Apparition du 21 février
La non appa­ri­tion du 22 février et l’ap­pa­ri­tion du 23 février
Apparition du 24 février
Apparition du 25 février
Apparition du 26 février
Apparition du 27 février
Apparition du 28 février
Apparition du 1er mars
Apparition du 2 mars
Apparition du 3 mars
Apparition du 4 mars
Apparition du 25 mars
Apparition du 7 avril
Apparition du 16 juillet