Le District de France a décidé de donner une place importante au 150ème anniversaire des apparitions de Lourdes.
A cet effet, nous vous proposerons, à chaque date anniversaire des apparitions, un commentaire (1) qui dévoilera comment la Très Sainte Vierge Marie a magnifiquement symbolisé toute la dévotion du Rosaire. (1) Tiré du livre du R.P Michel GASNIER « La divine comédie de Lourdes » |
La dévotion du Rosaire que Notre-Dame est venue nous enseigner sur les bords du Gave, comprend la méditation des quinze grands mystères de la vie de Jésus et de Marie, au cours de laquelle on redit 150 fois la salutation de l’Ange, et que précède la récitation préliminaire de trois Ave Maria que l’on fait monter vers la Vierge déipare, pour la féliciter d’avoir été revêtue de la Puissance du Père, de la Sagesse du Fils et de la Miséricorde du Saint-Esprit : La disposition des prières de cette dévotion – quinze mystères précédés de trois Ave – nous livre la clef explicative des Apparitions de Lourdes, composées de ce qu’on appelle les trois « Apparitions-prélude », suivies de la « quinzaine » réclamée par Notre-Dame au terme de sa troisième visite.
Le « prélude » des trois Ave Maria – c’est également le mot qui sert à caractériser les trois premiers grains du Rosaire – n’est pas, à vrai dire, indispensable à la dévotion. Le Rosaire dominicain ne les prescrit pas. Mais l’usage quasi universel les requiert. Le chapelet de la Dame de la Grotte les comportait et Bernadette n’avait garde de les omettre, quand elle priait avec la Dame. Cette pratique des trois Ave Maria que le Bienheureux Grignon de Montfort a accolée très sagement au Rosaire en guise de prologue est fort ancienne dans l’Eglise. Et c’est toujours la même intention qui l’a inspirée.
De tout temps, les chrétiens ont discerné les liens intimes qui unissent Marie aux trois Personnes de la Sainte Trinité. Elle est entrée dans la famille divine, parée des titres incomparables de Fille, de Mère et d’Epouse. Elle est la Fille du Père, elle est la Mère du Fils et l’Epouse de l’Esprit-Saint. La théologie, s’appuyant sur le sens commun des fidèles, s’est appliquée à pénétrer plus intimement le mystère de cette incomparable parenté, et elle a découvert comment chacune des divines Personnes s’est plu à privilégier Marie en la faisant participer à sa propre perfection. Or, on le sait, – et depuis Ahailard surtout, ce fut d’enseignement universel dans l’Eglise – au Père on attribuait la Puissance, au Fils, la Sagesse, au Saint-Esprit, la Miséricorde.
« Nous révélons davantage le Père, principe de la Trinité, écrit le P. Hugon, en lui réservant la Puissance, principe de l’opération ; nous manifestons le Fils, idée du Père, en lui réservant la Sagesse qui se rapporte à la procession d’intelligence ; nous mani¬festons le Saint-Esprit en lui réservant l’Amour, qui est le terme de la procession de volonté ».
Mais, Puissance, Sagesse et Miséricorde, ne sont-ce pas là les trois privilèges qui résument les grandeurs de Marie ? Ne l’appelle-t-on pas la Vierge Puissante, le Trône de la Sagesse et la Mère des Miséricordes ? Et dès lors, ne devons-nous pas rendre grâce à Dieu pour ces dons incomparables dont elle a été comblée ? Ne convient-il pas de s’unir à elle pour l’aider à chanter son Magnificat de reconnaissance ?
Et c’est là précisément le but de la dévotion des Trois Ave Maria, telle qu’elle a été révélée à sainte Mechtilde au XIIIème siècle, et telle qu’elle est prêchée et répandue avec un incroyable succès par les Fils de saint François.
Or, c’est cette dévotion, d’une richesse d’évocation inépuisable, que Notre-Dame de Lourdes va commencer par nous commenter dans les trois premières Apparitions. Et pour nous en avertir, c’est exactement au moment où sonnera l’Angélus à l’église de Lourdes qu’elle se montrera pour la première fois : l’Angelus qui fut primitivement et qui demeure essentiellement, malgré les versets et l’oraison dont on l’a surchargé, la dévotion des trois Ave Maria.
Pour mieux nous signifier qu’il s’agit, dans ses trois premières visites, du mystère de la Trinité, elle les enfermera dans un cycle de sept jours – ce chiffre symbolique de toute perfection. – Et pour nous mieux laisser entendre qu’après avoir été comblée, elle se plaît à déverser sur nous de sa plénitude, elle communiquera successivement les dons de force, de sagesse et de miséricorde à sa voyante. – Et finalement, afin de nous assurer que nous ne l’invoquons jamais en vain – car la grâce d’une bonne mort est le fruit très spécial de la dévotion des trois Ave Maria – elle clôturera sa troisième Apparition, en disant à sa voyante :
« Je ne vous promets pas de vous rendre heureuse dans ce monde, mais dans l’autre ».
Les apparitions du 11 février au 16 juillet 1858
Apparition du 11 février
Apparition du 14 février
Apparition du 18 février
Apparition du 19 février
Apparition du 20 février
Apparition du 21 février
La non apparition du 22 février et l’apparition du 23 février
Apparition du 24 février
Apparition du 25 février
Apparition du 26 février
Apparition du 27 février
Apparition du 28 février
Apparition du 1er mars
Apparition du 2 mars
Apparition du 3 mars
Apparition du 4 mars
Apparition du 25 mars
Apparition du 7 avril
Apparition du 16 juillet